Le groupe identitaire l'Alvarium, basé à Angers et accusé d'appeler à «la violence et à la discrimination», a été dissous ce 17 novembre en Conseil des ministres, a annoncé le ministre de l'Intérieur Gérald Darmanin. Selon le décret de dissolution, l'association, impliquée «dans des faits de violences», propage notamment depuis 2018 «un discours et des idées assimilant l'immigration et l'islam à des menaces que les Français doivent combattre».
«L'Alvarium alimente un discours de haine assumée» et «incitant à la discrimination ou à la violence envers des personnes en raison de leur origine ou de leur religion», précise le décret.
«Notre main ne tremble pas face au racisme et à la violence et nous le montrons une fois de plus avec cette décision», a commenté le porte-parole du gouvernement, Gabriel Attal, à l'issue du Conseil des ministres.
Ces derniers mois, plusieurs habitués de l'Alvarium ont été condamnés selon la procédure du plaider-coupable par le tribunal correctionnel d'Angers pour des violences en réunion et des vols de drapeau.
Créée en janvier 2018, l'association, qui se définit comme «un centre communautaire d'actions sociales et culturelles en Anjou», avait occupé illégalement un immeuble vacant en 2020, sur la façade duquel avaient été accrochées des banderoles «La France aux Français» et «Logement : appliquons la préférence nationale». Interrogé par l'AFP, Jean-Eudes Gannat, le porte-parole et cofondateur de l'Alvarium, a évoqué des attentats commis sur le sol français avant d'ajouter: «La seule réaction du ministre de l'Intérieur est de dissoudre l'Alvarium». «La France va à sa perte et tout se paiera un jour», a-t-il poursuivi.