Le 15 novembre, Jean-Luc Mélenchon était à l'université de Lille II pour participer à une conférence organisée par l'association parlementaire étudiante APEL. L'évènement visait à interroger le candidat de l'Union Populaire à la présidentielle sur «sa campagne, son programme et certains sujets d'actualité».
Durant la conférence, Jean-Luc Mélenchon a précisé sa position sur un sujet cher à la frange la plus «woke» de la gauche, déclarant vouloir inscrire la liberté du genre dans la Constitution : «Le but, c'est que plus personne ne souffre à cause d'une raison purement administrative. Nous garantirons la liberté de changer de genre.»
Le député de la 4e circonscription des Bouches-du-Rhône a également affirmé qu'il «n'existait pas de théorie du genre, mais des études du genre, sa construction et sa déconstruction». Le candidat à la présidentielle a ainsi estimé «faire un peu de publicité pour la sociologie et les sciences humaines». «Les sciences humaines sont aussi importantes que les sciences "soi-disant" dures», a-t-il lancé.
Depuis 2012, Jean-Luc Mélenchon a beaucoup évolué sur les questions de genre, passant d'une vision universaliste à une autre plus favorable aux théories du genre. En 2017, il avait validé le programme élaboré par la militante féministe Delphine Beauvois visant à déconstruire «les stéréotypes de genre dès le plus jeune âge». Durant une intervention à l'Assemblée nationale le 25 septembre 2019 dans le cadre du débat sur la Procréation médicalement assistée, le candidat à la présidentielle avait ainsi affirmé que le genre était «une construction sociale».