France

Relations de la France avec la Russie et la Chine : Mélenchon et Dupont-Aignan montent au créneau

Le candidat insoumis à la présidentielle Jean-Luc Mélenchon a déploré la vision «puérile» d'Emmanuel Macron sur les relations avec la Russie et la Chine, le souverainiste Nicolas Dupont-Aignan l'ayant qualifiée d'«enfantine». 

«Cultiver une telle tension à l'égard de ces deux puissances [la Chine et la Russie] est absurde», a affirmé Jean-Luc Mélenchon dans un entretien publié le 11 novembre par le journal Le Figaro, qui l'a notamment interrogé sur l'absence des deux pays au Forum de Paris sur la Paix. «Si [la Chine et la Russie] ne sont pas là, c'est que [ces deux pays] ne sont pas invités. Ce forum est une expression de la vision puérile du président Macron», a estimé le candidat insoumis à l'Elysée.

Je ne crois pas à une attitude agressive de la Russie ni de la Chine

«[Emmanuel Macron] pense qu’avec la magie de l'esprit copain anglo-saxon et en contournant les Etats, il va imposer ses idées dans le monde… Mais le principe des relations internationales, c'est encore et pour longtemps le lien entre les nations», a poursuivi Jean-Luc Mélenchon. Pour lui, «les sanctions contre la Russie n'ont aucun sens». «Je ne crois pas à une attitude agressive de la Russie ni de la Chine», a-t-il poursuivi.

Sur Europe 1, Nicolas Dupont-Aignan a de son côté appelé à «sortir de cette vision enfantine de la politique étrangère avec les bons d'un côté et les méchants de l'autre», avant d'estimer que les sanctions de l'UE contre la Russie étaient «injustes».

L'avenir de l'Europe passe par une grande alliance avec la Russie

«L'avenir de l'Europe passe par une grande alliance avec la Russie : ils ont les matières premières, ils ont la volonté de se défendre, eux, ils sont indispensables au Moyen-Orient et je pense que la France gagnerait à faire sauter les sanctions [...] pour retrouver une relation diplomatique intelligente avec Vladimir Poutine», a-t-il ajouté.

Une trentaine de chefs d'Etat et de gouvernement participent au quatrième Forum sur la Paix, qui se tient jusqu'à au 13 novembre à Paris. Le coup d'envoi de l'événement a été marqué par le chaleureux accueil qu'Emmanuel Macron a réservé à la vice-présidente des Etats-Unis, Kamala Harris, en dépit de relations franco-américaines récemment chamboulées par la crise des sous-marins.