C’est le 9 novembre à 20h qu’Emmanuel Macron prendra la parole pour réagir, entre autres, sur le rebond épidémique du Covid-19 dans l’Hexagone. La baisse saisonnière des températures et la progression stagnante de la vaccination, mais aussi le relâchement des gestes barrières sont autant de facteurs évoqués. Selon Gabriel Attal, l'allocution devrait en plus de «la situation sanitaire» aborder «la reprise économique, les réformes qui sont conduites et sur l'ensemble des sujets qui traversent notre pays aujourd'hui».
Sans doute dans la foulée d'un Conseil de défense sanitaire, l'allocution serait calquée sur le modèle de celle du 12 juillet d'après l'AFP. C'était à cette occasion qu'Emmanuel Macron avait notamment annoncé l'extension du pass sanitaire, dont le Parlement a autorisé, le 5 novembre, le possible recours jusqu'au 31 juillet 2022. D'après l'AFP, le masque devrait notamment redevenir obligatoire dès le 8 novembre dans les écoles de 39 départements où les élèves avaient pu jusque-là l'ôter.
Une cinquième vague contre laquelle le gouvernement veut se tenir prêt ?
En France, 28 nouveaux décès ont été enregistrés ces dernières 24 heures ainsi que 334 nouvelles contaminations selon les chiffres donnés par les hôpitaux. En déplacement à Montpellier (Hérault) le 5 novembre, le Premier ministre Jean Castex avait assuré que «l’heure n’est pas venue de baisser la garde», tout en notant que la situation hospitalière avait «cessé de s’améliorer».
Si Jean Castex a relevé les aspects positifs de la situation en France en soulignant que «plus de 88,5 % de la population se trouve aujourd’hui vaccinée», il a aussi déploré que «6,8 millions de Français dont 1,3 million de plus de 65 ans de nos concitoyens n’ont pas encore reçu de dose». Le Premier ministre a par ailleurs annoncé en Haute-Savoie le 6 novembre que le port du masque sera obligatoire dans les remontées mécaniques des stations de ski, mais pas le pass sanitaire, à moins que le taux d’incidence national dépasse les 200 cas pour 100 000 habitants.
Même son de cloche de la part de Gabriel Attal, qui avait confirmé une «une reprise légère à ce stade, mais qui est certaine». «L'Europe est redevenue l'épicentre de l'épidémie [avec des] reprises parfois spectaculaires [...] En France, nous constatons une reprise légère à ce stade mais certaine», a-t-il encore indiqué.
Les hospitalisations à nouveau en augmentation
Selon les chiffres repris par Le Parisien, en une semaine, les hospitalisations quotidiennes ont augmenté de 15%, les admissions quotidiennes en soins critiques de 9% et les décès quotidiens à l’hôpital de 14%.
Du côté de l'Agence nationale de santé publique, cette dernière a fait état, le 5 novembre, de 8 998 nouveaux cas et d'un taux de positivité de 2,4% sur les sept derniers jours. Une semaine auparavant, ce taux, qui mesure la proportion de cas parmi les personnes testées, n'était que de 1,9%.