France

Contrat des sous-marins : Macron affirme «savoir» que le Premier ministre australien a menti (VIDEO)

Lors d'un échange avec un journaliste australien en marge du G20 le 31 octobre, Emmanuel Macron a affirmé «savoir» que le Premier ministre australien avait menti à propos des négociations secrètes sur l'accord de défense Aukus.

Interrogé le 31 octobre par un journaliste du quotidien australien The Sydney Morning Herald en marge du sommet du G20 qui se tenait à Rome, Emmanuel Macron a affirmé que le Premier ministre Scott Morrison lui avait menti à propos des négociations secrètes entre l'Australie, les Etats-Unis et le Royaume-Uni sur l'accord de défense Aukus qui ont entraîné la rupture d'un contrat franco-australien de vente de sous-marins.  

«Pensez-vous que Scott Morrison vous a menti ?», lui a ainsi demandé un journaliste australien. «Je ne le pense pas, je le sais», a répondu dans une réponse filmée le président français. «Nous discutons, nous verrons ce qu'il fera», a-t-il poursuivi. 

«J'ai beaucoup de respect pour votre pays et beaucoup de respect et d'amitié pour votre peuple», a-t-il poursuivi, nuançant : «Quand on a du respect, on doit être deux et se conduire conformément à ces valeurs.» Une déclaration qui montre bien que les tensions n'ont pas disparu entre les deux pays.

Emmanuel Macron s'était entretenu le 31 octobre avec le Premier ministre australien pour la première fois depuis la crise provoquée par l'annonce, mi-septembre, d'une nouvelle alliance entre les Etats-Unis, l'Australie et le Royaume-Uni, baptisée Aukus et qui a torpillé le mégacontrat de sous-marins français.

Le président français lui avait alors répété que cette rupture de contrat «avait rompu la relation de confiance entre [les] deux pays».

Lors d'une rencontre le 29 octobre avec le président américain Joe Biden, ce dernier, visiblement désireux de surmonter cette brouille, n'a pas présenté d'excuses mais a reconnu que ce qui avait été «fait était maladroit et fait avec peu d'élégance». Il a néanmoins assuré penser que «la France avait été informée très en amont que le contrat ne se ferait pas».