Des soignants ont manifesté dans les rues de Fort-de-France à l'appel des organisations syndicales le 25 octobre, date à partir de laquelle chaque soignant devait avoir reçu au moins une dose de vaccin. Ils étaient un peu plus d'un millier, selon la radio RCI.
Le calendrier récemment présenté par l'Agence régionale de santé (ARS) sur la mise en place de l'obligation vaccinale et le pass sanitaire avait prévu que chaque soignant devait avoir reçu sa première dose. Mais les organisations syndicales qui soutiennent les soignants qui s'y opposent ont répondu par une manifestation dans les rues de Fort-de-France, qui a réuni aussi bien les soignants et salariés du CHU de Martinique (CHUM) que les étudiants infirmiers, les assistants dentaires, ou encore les employés médico-sociaux, tels que ceux de l'Etablissement français du sang (EFS), et des employés de pharmacies.
«Les suspensions ont commencé dans certaines pharmacies où les employés savent désormais qu'ils ne peuvent plus travailler s'ils ne sont pas vaccinés. Les demandes de dérogation n'ont pas été validées», ont expliqué des employés de pharmacie.
Si des incertitudes persistent sur l'application effective de mesures de suspension par la direction du CHU, le dialogue reste tendu, puisque grévistes et agents hospitaliers exercent leur droit de retrait depuis plusieurs semaines contre le pass sanitaire et l'obligation vaccinale.
«Pensons aux patients. La liberté de manifester est un droit fondamental mais elle doit s'exprimer en dehors du CHUM», a ainsi twitté la préfecture de Martinique.
Serge Letchimy, président du conseil exécutif de Martinique, a quant à lui lancé un appel à la médiation le 23 octobre pour ramener la sérénité au CHU. Six syndicats de la santé ont fait savoir ce même jour, en présence d'un collectif d'avocats, leur intention de déposer plainte contre X pour des manquements présumés dans la gestion de la crise sanitaire en Martinique.