S'il n'a rien laissé transparaître de ses intentions de vote pour 2022, Alain Finkielkraut a en revanche été très clair sur ce qu'il pense d'Anne Hidalgo. Invité sur Europe 1 le 24 octobre, le philosophe a déclaré qu'il ne voterait pas pour la candidate socialiste à la présidentielle, car cette dernière aurait selon lui «transformé Paris en Beyrouth». «L'explosion, c’est elle», a-t-il ajouté.
L'analogie d'Alain Finkielkraut faisait référence aux deux puissantes explosions qui ont secoué Beyrouth (Liban), le 4 août 2020, provoquant un souffle qui a été ressenti à des dizaines de kilomètres à la ronde, ainsi que l'effondrement de nombreux bâtiments. Le bilan humain s'établit à 214 morts et plus de 6 500 blessés.
Très remonté, le philosophe a estimé que la candidate socialiste à l’élection présidentielle était responsable du «saccage» de la capitale. «Je n'ai pas envie qu'elle exerce sa ferveur sur le territoire français tout entier», a-t-il renchéri.
«Le "wokisme" est la destruction du sens commun»
Lors du même entretien, l'essayiste a déclaré refuser de voter pour un des candidats de gauche en raison de leur «surenchère dans le "wokisme"», un mouvement issu des campus américains qui, s'il affirme militer pour la protection des minorités et de défense de la justice sociale, n’hésite pas à verser dans l’anathème et constitue pour ses détracteurs un activisme radical qui menace l'équilibre de la société.
Pour le philosophe, le «wokisme» incarne «le retour inattendu de l'idéologie» et «la destruction du sens commun». «Au temps du communisme, l'idéologie était la division d'un monde en deux dimensions : les exploiteurs et les exploités. Cette idéologie renaît sous la forme du "wokisme". D'un côté, il y a le mâle blanc prédateur, et de l'autre, les femmes, les minorités raciales et sexuelles», a-t-il ajouté.