Le candidat à l'élection présidentielle Georges Kuzmanovic a annoncé le 22 octobre son intention de déposer une plainte en diffamation après la publication d'un communiqué dans lequel la section syndicale Solidaires chez Ubisoft a multiplié les attaques à son endroit. Elle s'est notamment réjouie de son récent licenciement de l'entreprise pour des motifs qu'il conteste formellement.
Sur Twitter, le fondateur du parti République souveraine – qui a annoncé sa candidature pour l'Elysée début septembre – a reproché à l'organisation syndicale de soutenir «le management version Uber» de la société qui l'a mis à la porte. «Au fait les mythos, vous n'avez AUCUN représentant syndical à Ubisoft», a également affirmé Georges Kuzmanovic.
L'homme politique réagissait ici à un communiqué paru le jour-même, intitulé «Kuzmanovic : un réac de moins chez Ubi» et dans lequel le syndicat en question l'a accusé de «misogynie» tout en lui reprochant «des idées nauséeuses sur l'immigration», sa «proximité avec des personnalités politiques d’extrême droite» ou encore ses «positions réactionnaires». «Nous imaginons le plaisir que ça a dû être de travailler au quotidien avec un tel personnage», peut-on encore lire dans le texte dont les auteurs concèdent toutefois que «les raisons exactes de son licenciement ne sont pas claires».
Dites Solidaires vous ne défendez que les salariés qui partagent vos opinions ?
Le communiqué syndical a rapidement suscité plusieurs centaines de réactions sur Twitter, l'écrasante majorité des internautes ayant signifié leur indignation face à une telle charge visant un salarié licencié. Parmi les commentateurs les plus connus, figure par exemple l'économiste David Cayla. «Un syndicat qui se réjouit d'un licenciement. Ce n'est pas banal. Dites Solidaires vous ne défendez que les salariés qui partagent vos opinions ? Comment faites-vous concrètement pour distinguer les bons salariés à défendre et ceux qui méritent la mort sociale ?», a ainsi interrogé l'universitaire sur le réseau social.
«Bonjour [la branche Informatique Jeu vidéo de] Solidaires. Une question : outre la cotisation, vous demandez aux travailleurs pour qui ils votent pour les défendre ? Quand vous décrétez qu'ils sont "réacs" vous virez ? Quelle honte. Votre communiqué est une insulte à la démocratie et aux luttes syndicales», a pour sa part écrit Manon Le Bretton, ancienne candidate de La France insoumise aux législatives dans l'Aude.