France

La figure de l'ultradroite Rémy Daillet mis en examen pour association de malfaiteurs terroriste

Le militant d'ultradroite Rémy Daillet a été mis en examen pour association de malfaiteurs terroriste criminelle et mis en détention provisoire. Il est notamment accusé d'avoir voulu attaquer une loge maçonnique dans l'est de la France.

Militant de l'ultradroite, Rémy Daillet a été mis en examen ce 22 octobre pour association de malfaiteurs terroriste criminelle et placé en détention provisoire, a indiqué une source judiciaire.

Il est soupçonné d'avoir envisagé des «projets de coups d'Etat et d'autres actions violentes» dont un attentat contre une loge maçonnique de l'est de la France, selon une source proche du dossier citée par l'AFP, ce qu'il conteste.

Soupçonné d'avoir organisé l'enlèvement au printemps de la petite Mia et mis en examen à Nancy dans cette affaire, Rémy Daillet a été extrait de sa cellule le 19 octobre pour être placé en garde à vue, cette fois pour des «projets de coups d’Etat et d'autres actions violentes» dont un attentat contre une loge maçonnique de l'est de la France, selon une source proche du dossier qui s'exprimait auprès de l'agence de presse.

Sa secrétaire, Ginette M., âgée de 67 ans, a également été interpellée le 19 octobre et placée en garde à vue, selon la même source. Tous deux étaient interrogés dans les locaux de la DGSI (direction générale de la sécurité intérieure). Elle a elle aussi été mise en examen mais seulement placée sous contrôle judiciaire.

Rémy Daillet est soupçonné d'être «le cerveau» d'un groupe projetant des actions violentes, selon des sources proches du dossier. Depuis le mois de mai, 12 personnes appartenant à l'ultradroite ont été interpellées et mises en examen pour «association de malfaiteurs terroriste criminelle».

Parmi ces suspects, certains sont soupçonnés d'appartenir au groupuscule Honneur et nation qui projetait d'attaquer une loge maçonnique dans l'est de la France. Les investigations des juges antiterroristes, confiées à la DGSI, se sont ensuite orientées vers des proches de Rémy Daillet.

Dix autres personnes mis en cause par la justice

Le 8 octobre, quatre homme âgés de 43 à 69 ans, dont deux militaires, ont été mis en examen. Convaincus qu'«Emmanuel Macron est au service de l'argent et qu'il faut en finir avec le grand capital», ces hommes avait «l'idée d'un coup d'Etat, d'un renversement du gouvernement français», toujours selon une source proche du dossier.

Parmi ces quatre suspects, deux sont par ailleurs poursuivis dans l'affaire de l'enlèvement de la petite Mia, 8 ans, enlevée sur instruction de sa mère, à qui la garde de la fillette avait été retirée. Dans cette enquête, confiée à deux juges d'instruction du tribunal judiciaire de Nancy, Rémy Daillet, 54 ans, a été mis en examen mi-juin pour «complicité d'enlèvement d'un mineur de 15 ans commis en bande organisée et association de malfaiteur en vue de commettre le crime d'enlèvement de mineur de 15 ans en bande organisée».

«Animateur» de la mouvance anti-système dans laquelle évoluaient les ravisseurs de la petite Mia, il «apparaît comme l'organisateur d'un mouvement appelé "Le Renversement" [dans lequel] il promeut l'idée selon laquelle il convient de mener des actions visant à restituer à leurs parents des enfants pourtant régulièrement placés», avait détaillé le procureur de la République à Nancy, François Pérain. Dix autres personnes sont poursuivis dans cette enquête.