France

Présidentielle 2022 : le Frexit «est maintenant dans tous les esprits», selon François Asselineau

Le président de l'UPR a présenté son programme de candidat à la prochaine élection présidentielle, dont la mesure phare est la sortie la France de l'Union européenne. Une mesure qui, selon lui, ne paraît plus «à côté de la plaque [comme] en 2017».

François Asselineau, candidat pour la seconde fois à l'élection présidentielle, a présenté ce 19 octobre ses propositions pour sortir de l'euro, de l'OTAN et de l'Union européenne (le Frexit), estimant que cette dernière idée était désormais «dans tous les esprits» depuis le Brexit.  

«L'idée de sortir de l'Union européenne, qui paraissait farfelue en 2007 ou même à côté de la plaque en 2017, est maintenant dans tous les esprits», a fait valoir le président de l'Union populaire républicaine (UPR), qui avait réuni 0,92% des voix lors de la présidentielle de 2017. 

François Asselineau tance «les pensées inabouties» de ses adversaires

«[Le Brexit] a eu lieu et il se passe finalement très bien nonobstant [des pénuries de main-d'œuvre], comme s’il n’y avait pas de pénuries en France et dans le monde», a plaidé François Asselineau, en saluant au passage la décision de la Cour constitutionnelle polonaise contestant la primauté du droit européen.

Pourquoi ne veulent-ils pas le Frexit ?

Il s'est dit à cet égard «surpris que des gens trouvent plus raisonnable de dire qu’ils vont rester dans le club en n'appliquant plus les règles», faisant allusion à plusieurs candidats à l'Elysée qui contestent la primauté du droit européen sans pour autant souhaiter sortir de l'Union européenne. «Pourquoi ne veulent-ils pas le Frexit ?», s'est interrogé le patron de l'UPR.

De même, des candidats veulent sortir du commandement intégré de l’OTAN sans sortir de l'OTAN. «Ce sont en fait des pensées inabouties», a critiqué François Asselineau.

Le haut fonctionnaire de 64 ans a par ailleurs déclaré ne pas penser que sa mise en examen pour harcèlement moral et agressions sexuelles lui poserait un problème lors de sa campagne et a «réfuté» ces accusations, qui avaient conduit à plusieurs départs de l'UPR.

Il a précisé compter sur trois millions d'euros de dons pour les élections présidentielles et législatives, et assuré qu'avec lui «les Français n'[avaient] pas affaire avec un charlatan».

Concurrencé cette fois par un autre partisan du Frexit, Florian Philippot – qui lancera sa campagne présidentielle le 24 octobre et a manifesté comme lui contre le pass sanitaire – François Asselineau a estimé qu'il n'avait «pas les mêmes références, les mêmes publics» que l'ancien bras droit de Marine Le Pen mais n'a pas exclu des «convergences» autour d'un seul candidat avant le scrutin.