France

Ménard demande à Zemmour d'envisager une union avec Le Pen pour la présidentielle

Robert Ménard, le maire de Béziers, a profité de la venue d’Eric Zemmour dans sa commune le 16 octobre pour l’inviter à « se retrouver en février prochain » en vue d’une éventuelle alliance avec Marine Le Pen avant l’élection présidentielle.

«Faire l’union des droites, c'est être capable de faire passer la France avant l’ego des uns et des autres», a avancé Robert Ménard devant les 1 200 personnes réunies dans une salle de Béziers pour la venue d’Eric Zemmour, le 16 octobre.

«Je demanderai, je souhaiterai, j’implorerai que vous deux, toi et Marine, Marine et toi, de se retrouver en février prochain, chacun sait que c'est à ce moment-là que les choses se cristallisent», a-t-il poursuivi.

Bien qu’ayant assuré soutenir Marine Le Pen pour l’élection présidentielle de 2022, Robert Ménard a soulevé la possibilité qu’en février, «celui qui à ce moment-là sera derrière l’autre accepte de se retirer».

«J’ai un peu de mal à me retirer alors que je ne me suis pas encore présenté», répond Zemmour

A la fin de sa propre intervention, Eric Zemmour a rebondi sur la proposition de Robert Ménard en le remerciant de ses «sages conseils». «Mais nous sommes en octobre, nous ne sommes pas encore en février […] J’ai un peu de mal à me retirer alors que je ne me suis pas encore présenté», a répliqué le polémiste.

Quand je dis "Marine Le Pen ne gagnera jamais", je dis ce que tout le monde sait

«Ce n'est pas mon sujet. Mon sujet, c'est défendre mes idées et être entendu par un maximum de gens. Je ne suis pas dans une logique partisane. L'élection présidentielle au suffrage universel, ce n'est pas une élection pour être Premier ministre», a-t-il précisé ensuite à plusieurs journalistes, qui voulaient qu’il revienne sur l'appel lancé par le maire de Béziers.

«Quand je dis "Marine Le Pen ne gagnera jamais", je dis ce que tout le monde sait […] Avant que je ne sois pris en compte par les sondages, on avait une Marine Le Pen très haut mais incapable de gagner le second tour et on avait un candidat de droite incapable d'atteindre le second tour car Marine Le Pen était trop haute. Et [Emmanuel] Macron attendait tranquillement son second tour […] et il allait gagner. C'est ça que ma présence a bouleversé», a-t-il ajouté.

Zemmour et Le Pen se talonnent dans les sondages

Pour rappel, Eric Zemmour n’a pas encore déclaré sa candidature, ni quand il allait clarifier sa position au sujet de l’élection présidentielle. Un sondage commandé par Le Figaro et publié le 15 octobre le donne à 16, voire 17% selon les différents scénarii, soit devant Marine Le Pen dans l’éventualité où Valérie Pécresse serait la candidate de la droite.

Le 11 octobre, plusieurs figures du Rassemblement national ont demandé à Eric Zemmour de «ne pas diviser le camp national» face à Emmanuel Macron, qualifié volontiers de «fossoyeur».