France

Mosquée sarthoise fermée pour apologie du djihad : les gérants dénoncent de «graves accusations»

L'association qui gère la mosquée accusée d'avoir légitimé le recours au djihad armé dénonce «une politique d’affichage» de la part de Gérald Darmanin et annonce qu'elle contestera la fermeture en justice.

Le 14 octobre, l'Association allonnaise pour le juste milieu (AAJM) a dénoncé de «graves accusations» après la procédure de fermeture administrative de la mosquée dont elle a la gestion, située à Allones, près du Mans. Ce lieu de culte est en effet accusé par la préfecture de la Sarthe d'avoir légitimé le recours au djihad armé. L'AAJM s'est exprimée comme suit dans un communiqué diffusé sur sa page Facebook : «Nous dénonçons les graves accusations portées par le ministère de l’Intérieur à l’encontre de l’association Al Qalam, de l’association AAJM, des gérants et des imams qui y officient [...] Le ministre de l’Intérieur s’illustre une fois de plus dans une démarche et une politique d’affichage».

Des prêches et l’activité de ce lieu de culte, fréquenté par des individus appartenant ou proches de la mouvance islamiste radicale, légitiment le recours au djihad armé

Les responsables de l'association promettent de contester «judiciairement les mesures et décisions prises», et déplorent «le tort qui est fait aux fidèles qui fréquentent la mosquée et à la communauté musulmane qui se trouve lésée et stigmatisée». «Ces associations allonnaises ainsi que ses gérants ont toujours œuvré dans le bien et prêché l’islam du juste milieu», soutient l'AAJM.

Le 13 octobre, la préfecture de la Sarthe a annoncé avoir engagé une procédure de fermeture de cette mosquée qui accueille environ 300 fidèles. Une décision prise, selon la préfecture, «d'après des éléments recueillis, des prêches et l’activité de ce lieu de culte, fréquenté par des individus appartenant ou proches de la mouvance islamiste radicale, légitiment le recours au djihad armé, la mort en martyr, la commission d’actes de terrorisme et le recours à la violence, la haine et la discrimination ainsi que l'instauration de la charia». Selon les autorités, ce lieu abrite également une école coranique «accueillant environ 110 enfants devant lesquels a été valorisé le djihad armé et qui constitue donc un lieu d'endoctrinement».