L'enseignante brutalement jetée à terre le 11 octobre par un élève voulant sortir de la salle de classe continue de susciter l'émoi. Les personnalités politiques condamnent l'agression comme son auteur, mais les rires des autres élèves ou l'invocation du Coran sont également pointés du doigt.
Sarah El Haïry, secrétaire d'Etat chargée de la Jeunesse et de l'Engagement, s'est exprimée sur le plateau de l'émission Touche pas à mon poste (C8) : «Les professeurs représentent l’école de la République et en incarnent les valeurs. L’agression de Combs-La-Ville est inacceptable. Nous agissons avec le soutien juridique et psychologique à cette enseignante. La réponse sera d’une extrême fermeté. Ne rien laisser passer !»
Intervenant sur France Info le 12 octobre, Marlène Schiappa, la ministre déléguée chargée de la Citoyenneté, a «demandé aux réseaux sociaux de faire retirer la vidéo» au motif que «les délinquants et criminels se vantent régulièrement de leurs actes sur les réseaux sociaux [et] par respect pour les victimes (harcèlement, agressions, viols, etc)».
Xavier Bertrand, président de la région des Hauts-de-France, a estimé que «l’agression à Combs-La-Ville n’est pas un incident isolé, c’est la réalité au quotidien dans beaucoup trop de nos lycées».
Le député du Pas-de-Calais, Bruno Bilde (Rassemblement national), a exprimé son inquiétude face à ces actes de violence en ces termes : «Les menaces et les agressions des professeurs sont désormais quotidiennes dans les établissements de nombreux quartiers et banlieues. Il faut remettre de l’ordre et du respect.»
A gauche, les réactions sont également indignées. Ian Brossat (PCF), adjoint au maire de Paris, a tenu à exprimer sur Twitter son soutien à l'enseignante : «Aucune excuse ne saurait être avancée, rien ne peut justifier pareille agression. Des sanctions doivent tomber et des moyens pour permettre aux profs d'exercer leur métier dans de bonnes conditions.»
Georges Kuzmanovic, le candidat de République Souveraine à l'élection présidentielle a affirmé son «total soutien à l'enseignante de Combs-La-Ville !». Et d'ajouter avec virulence : «Stop à l'angoisse des enseignants qui ne peuvent plus faire leur travail ! Honte à ceux qui ont filmé ce crime.» L'ancien membre de La France insoumise a également annoncé qu'en tant que président de la République, il instaurerait «un retour à la discipline et l'uniforme à l'école.»
L'élève qui a projeté l'enseignante à terre a été exclu de l'établissement à titre conservatoire, en attendant de passer devant un conseil de discipline. Des plaintes seront également déposées par l'établissement et la professeur agressée. Elles devraient viser l'élève incriminé, mais également ceux qui ont filmé et diffusé la vidéo.