Ce 10 octobre, une manifestation s'inscrivant dans le mouvement #saccageparis a eu lieu sur le parvis de l'Hôtel de ville de Paris à l'appel de l’Union parisienne, une fédération d'associations telles que Rouler libre, Parisiens en colère !, Sauvons notre Paris !, ou encore Paris propre. Les protestataires s'appuient sur un sondage indiquant que plus de 8 Parisiens sur 10 estiment que leur ville est sale.
Les manifestants, plusieurs centaines, ont dénoncé la gestion de la capitale par l'équipe municipale dirigée par Anne Hidalgo, caractérisée selon eux par l'«enlaidissement» de Paris, «l'anarchie organisée sur les voies et les trottoirs», «la négligence de l'espace public», «la tolérance de zones de squat et de deal», «la zadisation des quartiers» ou encore «la disparition de grands arbres ou de beaux jardins».
Des images du rassemblement ont été publiées par Collectif19, un collectif de riverains du XIXe arrondissement de Paris réunis «contre l’insécurité, l’insalubrité, les incivilités et le crack qui gangrènent le quartier».
84 % des Parisiens estiment que leur ville est sale
En prévision de cette manifestation, l'Union parisienne a commandé un sondage réalisé par l'Ifop et publié la veille, le 9 octobre. Selon cette étude publiée par le JDD, 84 % des Parisiens interrogés estiment que leur ville est sale – soit un peu moins qu'en 1974, mais beaucoup plus qu'il y a trente ans – et 73 % se disent «mécontents» de la propreté et de l'entretien de celle-ci. 90 % des sondés domiciliés dans les XVIIIe, XIXe et XXe arrondissements (nord et est de la capitale) jugent leur ville sale, contre 74 % dans l'ouest.
Pour y remédier, 61 % des Parisiens interrogés estiment qu'il faudrait «faire payer des amendes aux gens qui salissent», et 50% considèrent qu'il faudrait «renforcer les effectifs et les moyens des services de voiries municipales»
Depuis avril dernier, le hashtag #saccageparis est abondamment relayé sur Twitter. A travers lui, de nombreux internautes mettent en cause la gestion de la propreté et des aménagements urbains par la mairie de la capitale française. Des personnalités telles que la présidente du RN Marine Le Pen, la maire du VIIe arrondissement de Paris Rachida Dati ou encore l'ex-présidente du Medef Anne Parisot ont abondé dans le sens de ce mouvement. «Qu’est-ce qui est à l’œuvre dans ce mouvement constant de destruction, d’enlaidissement, de souillure ?», s'était par exemple interrogé cette dernière.