France

Une marche et un rodéo sauvage organisés en mémoire d'un jeune mort en moto à Villiers-le-Bel

Une marche ponctuée de motocross réalisant des figures a eu lieu à Sarcelles en mémoire d’Ibrahima Bah, un homme de 22 ans décédé en 2019 d'un accident de deux-roues survenu dans une rue de Villiers-le-Bel où se trouvaient des fourgons de police.

Le 9 octobre, le collectif «Justice pour Ibo» a organisé à Sarcelles une marche accompagnée d'un rodéo sauvage en motocross en mémoire d’Ibrahima Bah. Le 6 octobre 2019, cet homme de 22 ans est décédé suite à un accident de motocross ayant eu lieu dans une rue de Villiers-le-Bel où se trouvaient des fourgons de police.

Près de 250 personnes ont participé à la marche, ainsi qu'une cinquantaine de deux-roues. Une vingtaine de motards ont fait rugir leurs engins et ont réalisé des wheelings (une manœuvre consistant à rouler sur la roue arrière). Selon Diané Bah, le frère d'Ibrahima, de nombreux jeunes à moto n'ont pu se rendre à la manifestation. «Ils peuvent venir s’ils sont casqués avec des véhicules homologués et des plaques d’immatriculation dévoilées», a répondu le commissaire chargé de l’encadrement de la manifestation. De nombreux motards présents à la manifestation ne répondaient cependant pas à ces critères, comme le relève Le Parisien.

Des images de l'événement ont été publiées par Anasse Kazib, syndicaliste se revendiquant marxiste et candidat déclaré à l'élection présidentielle de 2022. 

Des manifestants qui crient à la bavure policière

Le jour du drame, l'un des véhicules de police réalisait une manœuvre. Ibrahima Bah s'est alors engagé sur le trottoir, puis a violemment percuté un poteau, comme le rappelle le quotidien. Il est décédé peu de temps après le choc, malgré un massage cardiaque des policiers.

Deux ans plus tard, les membres du collectif «Justice pour Ibo» (le surnom d'Ibrahima Bah) restent convaincus qu'il ne s'agit pas d'un accident et mettent en cause la police. «Qui est-ce qui a tué Ibo ?» a ainsi lancé à la foule Diané Bah. «La Police !» ont alors répondu les manifestants à plusieurs reprises, avant de scander «Ibo, on veut les vidéos» le long du parcours, comme l'indique également Le Parisien.

Selon Diané Bah, une vidéo prise au moment des faits pourrait étayer la thèse d’une manœuvre délibérée de la camionnette de police visant à bloquer la route au motard.