Lors d'une séquence en direct le 8 octobre qui a rapidement suscité la polémique, le journaliste de France Info Gilles Bornstein a résumé en quelques mots la politique adoptée par le service public concernant le polémiste Eric Zemmour : «Il n’a pas le droit de venir ici.»
Dans cet entretien avec Ian Brossat, conseiller de Paris communiste, ce dernier s'insurgeait de la promotion médiatique dont Eric Zemmour aurait selon lui bénéficié : «Il y a une responsabilité des médias, qui, depuis des années, ont promu Eric Zemmour.» C'est en tentant de défendre France Télévisions d'une telle accusation que Gilles Bornstein a rétorqué fermement que l'ancien polémiste de l'émission «On n'est pas couché» n’y était donc pas le bienvenu.
Parmi les nombreuses réactions suscitées par cette déclaration sur les réseaux sociaux, le compte officiel d'Eric Zemmour a fermement condamné cette prise de position : «Gilles Bornstein, qui êtes-vous pour m’interdire de parler sur le service public ? Les Français méritent que vous leur rendiez leurs impôts !»
Du côté de France Télévisions, le principal intéressé a tenté d'éteindre l'incendie, affirmant s'être mal exprimé. «Aucune censure !! Je me suis mal exprimé !! La direction de l’info de FTV a décidé de ne pas l’inviter tant qu’il n’est pas candidat. Evidemment il sera traité à un absolu souci d’équité s’il se déclare», a ainsi assuré Gilles Bornstein.
Laurent Guimier, directeur de l’information de France Télévisions, est également intervenu pour démentir toute idée de censure. «En aucun cas Eric Zemmour et le courant de pensée qu’il représente ne sont interdits d’antenne à France Télévisions. Eric Zemmour sera bien évidemment invité dans nos rendez-vous politiques s’il se porte candidat à l’élection présidentielle», a-t-il tweeté.
Pour rappel, le temps de parole d'Eric Zemmour est pourtant décompté par le CSA, qui le considère comme un acteur politique à part entière.