Le 7 octobre, le ministre de l'Education nationale, de la Jeunesse et des Sports Jean-Michel a déclaré qu'Eric Zemmour «pratiqu[ait] l'insulte et se déshonor[ait]» à la suite d'une intervention télévisée dans laquelle le journaliste critiquait sévèremment une circulaire sur les élèves transgenres, en comparant le ministre au docteur Josef Mengele, le médecin d'Auschwitz et criminel de guerre nazi ayant pratiqué diverses expérimentations médicales sur des détenus.
Jean-Michel Blanquer a réagi à ces déclarations sur Twitter : «En me comparant au Dr Menguele [sic] Eric Zemmour pratique l’insulte et se déshonore. Il y ajoute le mensonge et la caricature», a fustigé le ministre. «La circulaire que j’ai signée ne tombe dans aucun des travers qu’il dénonce», s'est-il justifié, avant d'en appeler à retrouver ce qu'il considère être «des débats dignes».
C'est criminel [...] qu'est-ce qu'on va faire après ? On va bloquer par des piqûres la puberté de ces enfants, pour qu'ils décident après quel est le genre
Interrogé par Laurence Ferrari sur CNews la veille, Eric Zemmour avait en effet déploré que les professeurs aient à «se soumettre» à l'idéologie du genre en ne devant plus utiliser le pronom de naissance d'un enfant qui se dit transgenre et en l'appelant par son son «nouveau prénom». Le journaliste qui pourrait prochainement déclarer sa candidature à l'élection présidentielle avait poursuivi sa critique en ces termes : «C'est criminel [...] qu'est-ce qu'on va faire après ? On va bloquer par des piqûres la puberté de ces enfants, pour qu'ils décident après quel est le genre. Vous vous rendez compte ? On est vraiment dans le Dr Mengele ! Ces expériences sont absolument scandaleuses.»
«Vous comparez Jean-Michel Blanquer au Dr Mengele ? Vous vous rendez compte de la gravité de ce que vous dites ?», lui avait alors demandé Laurence Ferrari. «Ah mais tout à fait, je me rends très bien compte», avait rétorqué le polémiste.
Intitulée «Pour une meilleure prise en compte des questions relatives à l'identité de genre en milieu scolaire», la circulaire en question appelle l'ensemble de la communauté éducative à «porter une attention particulière aux élèves transgenres ou qui s'interrogent sur leur identité de genre». «Pour les élèves concernés, adopter un nouveau prénom et demander l'utilisation de pronoms correspondant à leur genre peuvent être des étapes très importantes», précise par exemple la circulaire, avant d'énoncer qu'il faut «veiller à ce que le prénom choisi soit utilisé par l'ensemble des membres de la communauté éducative», «quand l'état civil n'a pas été modifié, si la demande est faite avec l'accord des deux parents de l'élève mineur».