France

Arrêtée alors qu'elle rejoignait une manifestation anti-pass sanitaire, une infirmière porte plainte

Une infirmière retraitée a été arrêtée le 11 septembre à Paris alors qu’elle se rendait à une manifestation contre le pass sanitaire. Placée en garde à vue et déférée, elle a déposé une plainte le 4 octobre auprès du procureur de Paris.

Selon des faits rapportés par Le Parisien, une infirmière âgée de 58 ans a été arrêtée, le 11 septembre à Paris, par des membres de la brigade de répression des actions violentes motorisée (BRAV-M). Elle se rendait alors à une manifestation «blouse blanche» (manifestation du personnel soignant) pour contester les conditions d’application du pass sanitaire. Conduite en fourgon jusqu’au commissariat du XVe arrondissement, elle a été placée en garde à vue et déférée devant un juge.

Les raisons de son arrestation restent floues. Cité par Le Parisien, son avocat Tarek Koraitem, affirme que sa cliente «a été déférée alors qu’elle n’avait commis aucune infraction». Selon lui, «la volonté des forces de l’ordre était manifestement d’empêcher cette dame de se rendre à cette marche. C’est une atteinte à ses droits d’aller et de venir comme de manifester». Maître Koraitem a déposé au parquet de Paris, «une plainte contre X du chef d’atteinte arbitraire à la liberté par des personnes de l’autorité publique».

La police a de son côté expliqué au Parisien que l'infirmière a été arrêtée car «elle circulait avec des objets interdits et a été contrôlée dans le cadre d’une réquisition du procureur». Le journal précise que l'infirmière s'était rendue à la manifestation avec un masque et des lunettes de protection rangés dans un sac à dos.

Déférée devant le délégué du procureur, la quinquagénaire a refusé de signer le rappel à la loi qui précise qu’elle a participé à un groupement en vue de commettre des violences. Toujours selon Le Parisien, l’infirmière s'affirme déterminée à «aller jusqu’au bout», car elle a été très choquée par cette expérience. «J’en sors traumatisée et je suis encore très en colère. Mais je continuerai à manifester tant que nous vivrons dans un régime démocratique» a-t-elle ajouté.