France

Nicolas Dupont-Aignan lance sa campagne en s'attaquant à Macron, la «marionnette du système»

C'est avec le slogan «Sauvons la France» que Nicolas Dupont-Aignan a lancé à Paris sa campagne présidentielle devant un public réduit. Ayant invité ses militants à venir sans pass sanitaire, il a en effet dû respecter une jauge de 500 personnes.

Le candidat souverainiste Nicolas Dupont-Aignan a dénoncé le 3 octobre, en donnant le coup d'envoi de sa campagne présidentielle, «l'imposture» d'Emmanuel Macron, «marionnette du système», qu'il veut «empêcher de déconstruire la France». 

«En 2017, Emmanuel Macron a joué le rôle de l'homme neuf. [...] L'imposture fut totale», a-t-il tonné. La présidentielle de 2022 sera «le dernier rendez-vous pour empêcher [le président sortant], marionnette du système, de déconstruire la France», a également annoncé Nicolas Dupont-Aignan devant des troupes clairsemées, au cirque d'Hiver à Paris. 

Car le président de Debout la France (DLF) avait invité ses militants à venir sans pass sanitaire, ce qui l'a obligé à s'en tenir à une jauge de 500 personnes, dans une salle pouvant en contenir 1 500.

Après avoir décidé de faire cavalier seul en 2022, le président de DLF a été confronté à une vague de départs de son parti. Une centaine de cadres conduits par son ancien lieutenant, Jean-Philippe Tanguy, ont rejoint en 2020 l'orbite du RN, en dénonçant sa «stratégie d'isolement et de division». Jean-Philippe Tanguy est même devenu directeur adjoint de la campagne de Marine Le Pen. Nicolas Dupont-Aignan a aussi perdu aussi en décembre le soutien de l'ancien Gilet jaune Benjamin Cauchy, ex-candidat aux élections européennes, parti rejoindre Eric Zemmour qui entretient le doute sur sa candidature.

«Qui peut sauver la France ?», s'interroge le souverainiste

Et le 1er octobre, deux jeunes cadres de DLF ont publié une tribune dans Valeurs Actuelles pour appeler les jeunes du mouvement à soutenir la candidature du polémiste. «Isolé politiquement, sans financement, avec trop peu de militants et de récents sondages qui le placent à 2%», Nicolas Dupont-Aignan «n'accèdera pas au second tour», écrivent-ils.

«Qui peut sauver la France ?» s'est interrogé le candidat lors de son meeting, en reprenant son slogan de campagne («Sauvons la France»). «Jeanne d'Arc !», a lancé une militante dans la salle. «Je ne me souhaite pas son sort, même si certains en rêvent», lui a répondu le député de l'Essonne, qui se présente pour la troisième fois à la présidentielle.

Le gaulliste revendiqué a attaqué Emmanuel Macron, qui «divise pour régner» : les «Gilets jaunes contre les commerçants, les vaccinés contre les non-vaccinés, les malades contre les soignants», a-t-il énuméré. Il s'est ensuite dit «fier» d'avoir voté et manifesté contre «le pass sanitaire de la honte». Il a aussi ironisé sur «l'extraordinaire bilan parisien» de la candidate socialiste Anne Hidalgo, et sur les écologistes, qu'il a qualifiés d'«idiots utiles de la mondialisation sauvage». Il s'en est enfin pris au candidat de la droite Xavier Bertrand «frappé d'amnésie».