Le 29 septembre, le ministre de l'Intérieur Gérald Darmanin s'est exprimé face à Jean-Jacques Bourdin sur RMC-BFMTV à propos du vote à distance, une «question difficile» sur laquelle il a déclaré être en train de travailler.
Le ministre en charge de l'organisation des scrutins a tout d'abord indiqué que le vote par correspondance ne serait pas mis en place lors des prochaines élections présidentielle et législative, par manque de temps.
Le président de la République, dans son programme, a dit qu'il était favorable au vote à distance
«Je sais que vous êtes contre mais...», lui a alors rétorqué Jean-Jacques Bourdin. Gérald Darmanin a expliqué la situation en ces termes : «Le président de la République, dans son programme, a dit qu'il était favorable au vote à distance, voilà. Donc je travaille, sous son autorité, à mettre en place le vote à distance.»
L'ancien maire de Tourcoing a alors rappelé que le vote par correspondance avait été abrogé en 1975, et a précisé que «le vote à distance n'est pas tout à fait le vote par correspondance». «C'est une question difficile parce qu'on doit vérifier l'identité de la personne qui vote», a également déclaré le ministre, avant d'affirmer être attaché au «caractère solitaire» du vote. «Il ne faut pas que votre mari, votre curé, vos enfants, votre communauté voient ce que vous votez et vous obligent à voter quelque chose», a-t-il expliqué.
Le 21 juin, devant l'ampleur de l'abstention (66,1%) au premier tour des élections régionales et départementales, Christophe Castaner, ex-ministre de l'Intérieur et président du groupe LREM à l'Assemblée national, et Stanislas Guérini, délégué général du parti présidentiel, avaient relancé le débat sur le vote électronique ou par correspondance.
En novembre 2020, Gérald Darmanin avait balayé cette possibilité pour les régionales, parlant de «fausse bonne idée» car «les raisons qui ont amené à abandonner le vote par correspondance en 1975 restent valables aujourd'hui : le risque de fraude est trop important».