France

«Harcèlement» et «menaces de mort» contre Mila : cinq nouvelles personnes seront jugées

L'AFP a appris auprès du parquet de Paris que cinq nouvelles personnes allaient être prochainement jugées pour avoir menacé et harcelé la lycéenne Mila, qui avait tenu des propos virulents sur les religions, particulièrement l'Islam.

Le parquet de Paris a fait savoir auprès de l'AFP, le 29 septembre, que quatre femmes et un homme ont été placés en garde à vue la veille et seront jugés les 11 et 12 avril pour «harcèlement moral en ligne [et] menaces de mort» à l'encontre de la jeune Mila.

La lycéenne est ciblée depuis janvier 2020 par des raids de nombreuses personnes depuis ses invectives sur les réseaux sociaux contre la religion, en particulier l'Islam. Les individus sont cette fois-ci âgés entre 18 et 38 ans. D'après l'agence de presse, ils seraient originaires de Seine-et-Marne, de l'Ardèche, de l'Yonne et du Doubs.

En juillet, dix personnes avaient déjà été condamnées à des peines de quatre à six mois de prison par le tribunal correctionnel de Paris pour «harcèlement en ligne» et une onzième, une jeune femme âgée de 18 ans, pour «menaces de mort». Un douzième prévenu avait alors bénéficié d'un vice de procédure. Quant au dernier, il a été relaxé faute de preuves.

Mila s'était fait connaître du grand public après avoir critiqué l'islam de manière virulente sur son compte Instagram, le 18 janvier 2020. «Le Coran, il n'y a que de la haine là-dedans, l'islam c'est de la merde», affirmait-elle dans une vidéo. La lycéenne avait rapidement fait l'objet d'une campagne de cyberharcèlement massive avec des dizaines de milliers de messages homophobes ou des menaces qui appelaient à commettre des violences contre elle.

Cette situation avait contraint sa famille à la déscolariser et à l’isoler à son domicile, où elle était placée sous protection judiciaire. Face à ces torrents d'injures, la jeune femme avait décidé de porter plainte. Elle s'était attirée une nouvelle salve de menaces après la publication d'une seconde vidéo polémique, le 14 novembre 2020.