France

Gérald Darmanin débat avec Valérie Pécresse et défend son bilan sécuritaire

Si le débat Zemmour contre Mélenchon a été au centre de l'attention des médias, Gérald Darmanin et Valérie Pécresse ont aussi croisé le fer le 23 septembre lors d'un échange qui a permis au ministre de l'Intérieur de défense son bilan sécuritaire.

Alors qu'Eric Zemmour et Jean-Luc Mélenchon s'affrontaient sur BFM TV, Gérald Darmanin et Valérie Pécresse se sont affrontés le 23 septembre sur France 2 lors d'un débat courtois mais émaillé de piques entre ces deux anciens membres des Républicains (LR).

«Avec Valérie Pécresse, on n'a pas beaucoup de différences, [qui sont] très caricaturées pour les besoins de la campagne», a attaqué d'entrée de jeu le ministre de l'Intérieur, selon qui la candidate à la présidentielle «mériterait peut-être de mettre son énergie, qui est grande, au service du président de la République».

«Je regrette que Gérald Darmanin ait mis son énergie et son talent au service d'une majorité de gauche qui s'en sert comme d'un alibi», a répliqué celle qui espère être la candidate de la droite pour 2022, et pour qui le ministre «est allé servir ses ambitions» en préférant le gouvernement à son ancien parti.

Sur l'immigration, Valérie Pécresse a critiqué des expulsions selon elle insuffisantes et défendu son idée d'intensifier les «charters», tout comme celle de «donnant-donnant» avec les pays d'origine pour qu'ils reprennent leurs ressortissants en échange de visas.

Gérald Darmanin, défendant son bilan, a raillé les quotas voulus par Valérie Pécresse comme une «mauvaise idée» puisque «l'essentiel de l'immigration clandestine est le dévoiement du droit d'asile». Il a estimé également que la situation française était meilleure que celle d'autres pays européens comme l'Allemagne. Selon lui, «l’Allemagne compte deux fois plus d’étrangers que la France, mais aussi deux fois plus d’étrangers en situation irrégulière.»

Déplorant une «école dans un état calamiteux», une intégration «ratée» qui «peut disloquer une nation», la candidate a promis de lutter contre «l'islamisme» qui est «le grand totalitarisme du XXIe siècle». «Il faut aimer son pays aussi, il y a des choses bien, il faut le dire», a lancé de son côté Gérald Darmanin.

Mon projet, c'est qu'on soit fier d'être Français

«Mon projet, c'est qu'on soit fier d'être Français», a assuré Valérie Pécresse en exposant son programme : «repenser totalement l'école», augmenter les salaires modestes tout en permettant aux entreprises de négocier une hausse du temps de travail, reculer à 65 ans l'âge de la retraite d'ici 2030...

«Le leadership au féminin ça existe et ça marche», a assuré Valérie Pécresse, qui a reçu le soutien d'Alain Delon dans une courte vidéo, mais a séché à l'écoute d'une chanson de Gims, autre soutien de sa politique.

«La France d'Eric Zemmour n'est pas la mienne», a lancé Valérie Pécresse et dénoncé sa «récupération» alors que celui-ci débâtait au même moment avec Jean-Luc Mélenchon sur BFMTV. «Quand on dit "il faut faire alliance avec l'extrême droite" on ne peut pas être un gaulliste sincère et avoir la France à cœur», a-t-elle lancé.