Deux jours après la diffusion sur les réseaux sociaux du code QR du pass sanitaire de Jean Castex, c'est au tour du président de la République de voir le sien fuiter dans la matinée du 21 septembre. L'Elysée a confirmé l'information auprès de plusieurs médias. Cette fuite daterait du 20 septembre.
«Ce système fonctionne mais il y a eu une "faille déontologique" de la part d'un ou plusieurs professionnels de santé. Quelqu'un a fait une impression du QR code et l'a fait circuler volontairement ou par négligence», explique l'Elysée auprès de BFMTV qui ajoute que des «dispositions particulières» seront bientôt prises.
Le code QR d'Emmanuel Macron est «en cours de désactivation» et BFMTV écrit que «la Caisse nationale d'assurance maladie (CNAM) a saisi le Conseil national de l'ordre des médecins pour sanctionner la ou les personnes qui ont rendu publiques les informations d'Emmanuel Macron».
Le 19 septembre, on apprenait que c'était son Premier ministre Jean Castex qui avait vu son pass sanitaire fuiter sur le web. Mais la raison était tout autre. Libération affirmait qu'il ne s'agissait ni «d’une quelconque faille de sécurité ou d’autorisation». Il s'agissait initialement d'une photo du Premier ministre prise par un photographe professionnel. Selon le journal, le cliché datait du 13 septembre, lors d’un déplacement de Jean Castex dans un Ehpad de Clamart (Hauts-de-Seine). L'AFP aurait alors retiré le cliché selon cette même source. L'affaire débuta le 16 septembre après un tweet du développeur David Libeau qui réagissait alors à la visibilité du code QR de Jean Castex sur la photo. «Sympa ton pass sanitaire», avait-il tweeté à l’attention du Premier ministre.
Dans l'histoire des fuites, Emmanuel Macron avait aussi vu son dossier médical être consulté par Mediapart. Le média informait le 26 août avoir visionné le certificat médical officiel du président. Celui-ci aurait indiqué une date de vaccination au 13 juillet alors que le président avait annoncé avoir complété le schéma vaccinal au 31 mai. Piqué au vif, l'Elysée avait réagi auprès de Mediapart, précisant que tout cela était «le fruit d’une erreur de saisie réalisée au moment de la génération tardive du certificat de vaccination», mais refusant de «communiquer des éléments prouvant que le président a[vait] bien été vacciné le 31 mai».