France

«Réalité des interventions» : 30 000 caméras-piétons bientôt déployées dans la police (REPORTAGE)

30 000 caméras seront déployées avant le 1er octobre afin de clarifier les litiges portant sur d'éventuelles violences policières. Un responsable syndical de la police, Thierry Clair, et le Gilet jaune Jérôme Rodrigues s'expriment sur RT France.

D'ici le 1er octobre, 30 000 caméras-piétons seront déployées au sein de la police afin de résoudre les litiges portant sur les violences policières. C’est ce qu’a annoncé Emmanuel Macron le 14 septembre en conclusion du Beauvau de la sécurité.

Le président en a profité pour railler les précédents contrats portant sur de «formidables caméras qui marchaient quatre heures par jour». Le contrat actuel porte sur 30 000 caméras équipées de batteries pouvant durer 12 heures, pour un coût total d'environ 15 millions d'euros, dont 15 000 ont déjà été livrées.

Pour Thierry Clair, secrétaire général adjoint du syndicat UNSA Police, il s’agit d’un «outil important» pour «établir la réalité des interventions». Le Gilet jaune Jérôme Rodrigues, qui avait perdu l'usage de son œil lors d'une opération de maintien de l'ordre, affirme quant à lui qu’il est difficile d’obtenir justice même avec des preuves de violences en images. 

Devant le commissariat de Boulogne-Billancourt (Hauts-de-Seine), le journaliste de RT France Lucas Léger nous en dit plus sur la situation.

Concernant les fonctionnaires qui n'utiliseraient pas la caméra-piéton et les éventuelles sanctions qu'ils pourraient encourir, le ministre de l'Intérieur Gérald Darmanin avait déclaré en septembre 2020 qu'il faisait «confiance aux policiers et aux gendarmes» et rappelé une statistique souvent oubliée en France : «La caméra est là pour les protéger. [Ce sont] les plus sanctionnés de tous les fonctionnaires. C'est une grande police, une grande gendarmerie, il faut leur faire confiance. Ce sont souvent des gens qui se sont engagés pour l'amour du drapeau et la protection des plus faibles, le police bashing commence vraiment à agacer, je crois, les Français.»