France

Risquant une mise en examen, Jordan Bardella dénonce un «djihadisme judiciaire»

Le député européen (RN) Jordan Bardella a dénoncé le 13 septembre la plainte dont il faisait l'objet de la part du maire de Trappes et sa possible mise en examen pour avoir déclaré que la commune ressemblait à une «République islamique».

Invité sur le plateau de Jean-Jacques Bourdin le 13 septembre, Jordan Bardella a annoncé qu'il risquait une mise en examen à la suite d'une plainte du maire de Trappes. «Je vous informe d'ailleurs [que] je suis convoqué devant la justice pour être mis en examen pour avoir indiqué que la ville de Trappes ressemblait aujourd'hui de plus en plus à une République islamique», a-t-il annoncé. «Il y a le djihadisme par les armes mais aussi le djihadisme judicaire», s'est-il indigné. 

Jordan Bardella faisait ainsi référence à sa déclaration prononcée lors d'un déplacement à Trappes le 12 février dernier. «Nos élus ferment les yeux», avait-il encore martelé.

Fraîchement nommé président du RN depuis l'entrée en campagne de Marine Le Pen, Jordan Bardella a poursuivi sur son compte Twitter : «J’apprends que la justice envisage ma mise en examen pour avoir dénoncé la réalité de Trappes : coiffeurs non-mixtes, cafés interdits aux femmes, enseignants sous escorte policière. Combattre l’islamisme en 2021 vaut fatwa, menaces ou poursuites.»

Réunis lors du conseil municipal du 22 mars, les élus de la ville de Trappes avaient autorisé leur maire, Ali Rabeh, à porter plainte contre Jordan Bardella pour diffamation au nom de la ville, voire contre d'autres figures du Rassemblement national. Ali Rabeh leur reprochait de vouloir «se faire une réputation sur le dos de la ville sans jamais y avoir mis les pieds». «J'avais prévenu que je ne laisserai plus les gens salir Trappes dans les médias sans jamais devoir en rendre compte», avait-il prévenu.