France

L'Ordre des médecins réclame un accès immédiat à une troisième dose pour les professionnels de santé

Pour protéger les soignants et montrer l'exemple dans le cadre de la campagne vaccinale, l'Ordre des médecins demande que tous les professionnels de santé puissent bénéficier d'une dose de rappel ou troisième dose de vaccin contre le Covid-19.

Face au variant Delta, l'Ordre des médecins demande que tous les médecins et professionnels de santé puissent avoir accès dès à présent à la troisième dose de vaccin, jusqu'ici réservée aux personnes les plus âgées et les plus vulnérables.

«Face au risque de baisse d'efficacité des vaccins au-delà de six mois après un schéma vaccinal complet, en particulier contre le variant Delta, il est aujourd'hui nécessaire de permettre aux publics les plus exposés et les plus fragiles d'avoir accès à un rappel vaccinal», écrit le 7 septembre l'Ordre dans un communiqué.

Le variant Delta, désormais largement prédominant, résiste davantage que ses prédécesseurs aux vaccins même si ces derniers évitent toujours largement de subir une forme grave de la maladie. Fin août, la Haute autorité de santé (HAS) a recommandé une dose de rappel du vaccin contre le Covid à toutes les personnes de 65 ans et plus, ainsi qu'à celles présentant des risques de formes graves, soit potentiellement 18 millions de Français. 

La campagne de rappel a commencé le 1er septembre pour les plus de 80 ans, les immunodéprimés et d'autres catégories de personnes jugées à très haut risque de développer une forme grave (malades du cancer en cours de traitement, patients dialysés...). La dose de rappel peut être une deuxième dose (pour les personnes qui ont déjà eu le Covid ou ont reçu le vaccin Janssen, en dose unique) mais dans les faits, il s'agit le plus souvent d'une troisième dose.

«L'Ordre des médecins demande que les médecins et tous les professionnels de santé soient considérés comme prioritaires pour l'accès à ce rappel, comme ils l'ont été au début de la campagne de vaccination, pour se protéger et protéger leurs patients», écrit-il. Une demande jugée «primordiale» pour «assurer la continuité des soins et la sécurité de tous, à l'hôpital comme en ville». «Ce rappel de vaccin permettra, dans le cadre de la campagne vaccinale nationale, de poursuivre le travail de conviction par l'exemplarité des professionnels», conclut le communiqué.

Depuis le 1er septembre, quelque 120 000 injections de rappel ont été administrées, a estimé le 7 septembre le ministère de la Santé, soit encore «un très faible pourcentage de la population éligible à ce stade».