France

Présidentielle : Georges Kuzmanovic candidat pour «défendre la souveraineté nationale et populaire»

L'ex-Insoumis a annoncé sa candidature pour 2022. Souverainiste et souhaitant «rompre avec le néolibéralisme», il admet que son projet est proche d'Arnaud Montebourg, lui aussi candidat. Georges Kuzmanovic n'exclut toutefois pas une sortie de l'UE.

Dans les colonnes de Mariannele 3 septembre, le président de République souveraine Georges Kuzmanovic s'est déclaré candidat pour la présidentielle de 2022. Cet ancien membre de La France insoumise – à l'époque chantre de la ligne patriote du mouvement – ​​tient à «défendre la souveraineté nationale et populaire, le retour de la démocratie, le respect des référendums, la réindustrialisation, le protectionnisme, la planification économique, la sécurité», au-delà des clivages.

Georges Kuzmanovic, qui se définit lui-même comme «souverainiste et social» entend ne pas transiger sur certains thèmes, parfois délaissés par d'autres candidats à gauche. Il veut ainsi «défendre de façon radicale et stricte la laïcité, une laïcité sans adjectif [...], l’assimilation républicaine» ou encore «une sortie rapide du commandement intégré de l'Otan». Au cœur de son projet, il souhaite également et sans surprise «rompre avec le néolibéralisme». Selon l'ancien conseiller de Jean-Luc Mélenchon, «si cela implique de sortir de l'UE ou de faire la politique de la chaise vide, il faudra le faire» pour que «la France ait une politique totalement indépendante». «Je ne suis pas un fétichiste du Frexit, mais quelle que soit l'option choisie en fonction du rapport de force et des circonstances, elle devra être une voie de rupture avec cette Union européenne, légitimée par un référendum populaire», explique-t-il. Cette candidature, insiste-t-il, fera la synthèse entre «Jaurès et de Gaulle».

A l'assaut des 500 signatures et des sources de financement

Demeure la problématique du recueil des 500 parrainages d'élus pour rendre possible une présence en 2022 et, surtout, des financements pour faire campagne : «C'est encore plus ardu que la collecte des signatures, mais je suis là aussi assez confiant. Je crois au soutien et au financement populaire, aux petits ruisseaux qui font les grands fleuves.»

A gauche, il devra composer, possiblement rivaliser et s'imposer face aux candidatures du communiste Fabien Roussel et celle de l'ancien socialiste Arnaud Montebourg, deux prétendants qui partagent une partie de ses idées. Comme eux deux, il estime par exemple que la transition écologique ne peut se passer de l'industrie nucléaire. Georges Kuzmanovic confesse avec franchise que son «programme est proche de celui de plusieurs personnalités, et avant tout d'Arnaud Montebourg». Et s'il reproche à celui-ci de ne pas être assez clair sur la question européenne, il sous-entend une potentielle alliance future : «Je sais partager avec Arnaud Montebourg une certaine idée de la responsabilité, nous verrons alors dans quelques mois l'évolution de la situation.» Il ne cache pas néanmoins de voir d'un mauvais œil le fait que «beaucoup des soutiens d'Arnaud Montebourg viennent du PS».

Dès lors, la candidature de Georges Kuzmanovic n'est-elle qu'une bataille d'influence ? L'ancien militaire affirme disposer d'une «petite armée de spécialistes du numérique» déjà lancée dans la collecte des 500 signatures. Quoi qu'il en soit, sur le front des idées, Georges Kuzmanovic entend bien se faire une place souveraine.

BG