France

Visite de Macron à Marseille : la cité Bassens a été nettoyée de fond en comble en amont

Un quartier défavorisé visité par le président pendant sa déambulation marseillaise aurait été nettoyé par plusieurs sociétés spécialisées juste avant sa venue. C'est ce qu'affirment plusieurs habitants, déplorant que cela ne soit pas la norme.

«On n'est pas considérés comme des habitants, on est considérés simplement comme Bassens. Sans votre venue à l'heure actuelle, sans ces personnes présentes ici, on n'existerait pas, puis on nous verrait pas. Si vous n'étiez pas venu aujourd'hui il n'y aurait pas eu de nettoyage tout autour de la cité depuis ce matin» : c'est ce qu'a affirmé un habitant de Marseille à Emmanuel Macron, sous les acquiescements d'autres citoyens, lors d'un échange filmé par les caméras de BFMTV le 1er septembre.

Et pour cause, comme le rapporte la chaîne, qui suit à la trace le déplacement présidentiel, «plusieurs sociétés privées ont nettoyé de fond en comble la cité Bassens de Marseille avant l'arrivée d'Emmanuel Macron». La chaîne de télévision précise que des paysagistes seraient également intervenus pour rendre ce quartier défavorisé plus accueillant alors que le chef d'Etat y déambule pour présenter son projet nommé «Marseille en grand».

Images de l'opération de nettoyage à l'appui, BFMTV cite une habitante sur place : «Si vous aviez vu l'état de la cité hier soir... il y avait vraiment un décalage, il y avait visiblement des ordures, des poubelles qui n'avaient pas été ramassées depuis plusieurs jours.»

Un autre riverain complète : «Il suffit qu’un politique ou une personne qui fait partie de l’Etat vienne pour qu’on existe. Si le président ne venait pas aujourd’hui, il n’y avait pas de nettoyage, de balayage, il n’y aurait pas eu tout ça. Il n’y aurait pas eu tous ces petits soins. On est aux petits soins avec nous depuis ce matin alors que ça fait des semaines, des mois, des années que nous avons été oubliés.»

Emmanuel Macron a entamé le 1er septembre une tournée de plusieurs jours dans la cité phocéenne pour annoncer des rénovations et un plan financier, tout en mettant l'accent sur le volet sécuritaire après une année de violents règlements de comptes qui ont provoqué une quinzaine de morts.