Invitée de la matinale d'Europe 1 le 1er septembre, Sandrine Rousseau est revenue sur ses propos polémiques quant à l'accueil de terroristes en France. Elle a regretté une «maladresse de forme» et une «maladresse de langage et un raccourci». Pour elle, cette «maladresse» a été tenue face «à une extrême droite déchainée, xénophobe». La candidate d'Europe écologie les Verts pour la présidentielle de 2022 a débuté son argumentation en expliquant que les Taliban avaient «repris le pays [l'Afghanistan] de manière violente, rapide, autour de l'aéroport [de Kaboul], la situation était catastrophique». «Nombre de populations civiles, qui ont lutté contre les Taliban et qui ont aidé les forces alliées, dont l'armée française, [...] étaient là et [...] demandaient le rapatriement», a-t-elle poursuivi, ajoutant : «Nous sommes la patrie des droits humains, nous sommes la patrie qui a inscrit dans la Constitution, la possibilité d'accueillir des personnes qui luttent pour la liberté.»
«La peur du terrorisme ne doit pas nous empêcher d'accueillir ces personnes [...] La Grande-Bretagne et l'Allemagne ont accueilli deux fois plus de personnes que nous», assume l'écologiste qui affirme que pour le risque de potentiels réfugiés islamistes et terroristes, il fallait faire confiance à une «politique antiterroriste sur notre territoire et en Europe». «Ce qui doit passer avant tout ce sont les droits humains», a-t-elle martelé.
Sandrine Rousseau avait, pour rappel, déclaré le 24 août sur BFMTV que «si vraiment il y a des personnes qui sont dangereuses, des potentiels terroristes, c'est pas parce qu'ils restent en Afghanistan qu'ils sont moins dangereux. Quelque part, les avoir en France, ça nous permet aussi de les surveiller».