France

Afghanistan : quelques centaines de manifestants à Paris pour réclamer une «évacuation immédiate»

Plusieurs centaines de manifestants, notamment des Afghans réfugiés en France, ont manifesté le 22 août à Paris afin de réclamer une évacuation plus rapide des personnes menacées par les Taliban qui ont repris le pouvoir en Afghanistan.

Quelques centaines de manifestants, en majorité afghans, ont réclamé le 22 août à Paris «l'évacuation immédiate» vers la France de familles afghanes menacées, une semaine après la prise de pouvoir des Taliban à Kaboul.

Sur les pancartes et banderoles, on pouvait ainsi lire : «Evacuation maintenant», «Afghans bienvenue» ou, en anglais, «Save our family» (sauvez notre famille) et «Afghan lives matter».

Présent sur place, le journaliste de RT France a interrogé Reza Jafari, président de l'association Enfants d'Afghanistan et d'ailleurs. «Il faut soutenir le peuple qui a été abandonné par le monde entier. Si moi-même j'abandonne mon peuple, et aussi la communauté internationale, la France qui est le pays des droits de l'homme, si on abandonne ce peuple, c'est un crime contre l'humanité», a-t-il déclaré.

Ezatwazir, réfugié afghan et membre de l’association Watizat, a quant à lui fait part de certaines revendications, soulignant que les gens étaient en danger en Afghanistan. «Les femmes, les jeunes filles, les adolescents, les hommes… tout le monde est en danger !». Il milite notamment pour l'installation d'«un campement par la communauté internationale» dans le but de répartir les réfugiés dans les pays prêts à les accueillir.

Les associations organisatrices de la manifestation demandent une rencontre avec le ministre des Affaires étrangères, Jean-Yves Le Drian, «dès cette semaine».

Dans un entretien publié par le Journal du Dimanche ce 22 août Jean-Yves Le Drian a déclaré que toutes les demandes d'Afghans souhaitant être exfiltrés en France étaient instruites. «Tant que l'aéroport [de Kaboul] reste ouvert, tant que nos personnels y sont en sécurité, nous restons. Notre responsabilité morale collective est de faire en sorte que les Afghans menacés en raison de leurs engagements antérieurs soient évacués», a précisé le chef de la diplomatie française. 

Depuis l'instauration du pont aérien mis en place après la chute de Kaboul le 22 août, l'armée française a transporté jusqu'à Paris plus de 600 personnes sur cinq vols, dont une large majorité d'Afghans. Un sixième vol est attendu le 22 août au soir.