Le gouvernement redouble d'inventivité pour accélérer la vaccination en France : le ministère de la Santé a confirmé auprès de CNews le 17 août que des sorties scolaires seraient organisées dans des centres de vaccination à partir de la rentrée, le 2 septembre. Mais seuls les élèves souhaitant se faire vacciner y auront accès ; pas d'obligation pour l'ensemble d'entre eux donc.
L'Education nationale va également se mobiliser afin «de ramener vers la vaccination les ados issus de familles réticentes ou hésitantes, en tout cas pas pro-actives», a expliqué le même jour le ministère lors d'un point presse auquel a assisté l'AFP.
Il y aura deux formules : des équipes mobiles déployées dans les écoles ou des sorties scolaires vers les centres de vaccination avec des rendez-vous groupés. Le ministre de l'Education Jean-Michel Blanquer avait de son côté annoncé le 28 juillet que seuls les collégiens et lycéens non vaccinés seraient «évincés» et devraient suivre les cours à distance si un cas de Covid était détecté dans leur classe à partir de la rentrée.
Des centres de vaccination «dedans ou à côté» des établissements scolaires
En outre, les enfants non vaccinés seront interdits de piscine et d'activités culturelles, «ce qui est purement à contre-courant des besoins des enfants», a réagi le 16 août sur la chaîne d'informations en continu Rodrigo Arenas, co-président de la Fédération des conseils des parents d'élèves.
Pour tendre vers un taux de vaccination maximal dans le secondaire, «6 000 à 7 000 centres de vaccination» seront déployés «dedans ou à côté» des établissements scolaires, avait également dit Jean-Michel Blanquer sur France Info, ce qu'a réitéré le 17 août le porte-parole du gouvernement Gabriel Attal, pour qui le plan à la rentrée sera d'aller chercher les ados devant les collèges et lycées, avec «des barnums mis en place à proximité des établissement scolaires».
Par ailleurs, pour accélérer la vaccination dans cette classe d'âge, qui y a accès depuis le 15 juin, l'extension du pass sanitaire aux 12-17 ans est prévue pour le 30 septembre, alors que depuis mi-août, l'accord d'un seul parent suffit pour recevoir l'injection. Les plus de 16 ans sont même libres d'en décider seuls. Le ministère de la Santé compte également sur le vaccin Moderna récemment autorisé pour les 12-17 ans, pour que cette tranche d'âge puisse se faire vacciner aussi en pharmacie ou chez leur médecin.