France

«Le bâton, ça ne fonctionne pas» : un médecin urgentiste critique l'extension du pass sanitaire

Délégué CGT et membre de LFI, le médecin urgentiste Christophe Prudhomme a dénoncé sur LCI ce 16 août l'hypocrisie d'Emmanuel Macron, qui a selon lui «mis en place un dispositif hyper complexe pour ne pas aborder le débat de l'obligation vaccinale».

Le médecin urgentiste Christophe Prudhomme, porte-parole de l'Association des médecins urgentistes de France (AMUF) et tête de liste de la France insoumise aux dernières régionales en Seine-Saint-Denis, a estimé ce 16 août sur LCI que la France est «le seul pays où le pass sanitaire est aussi contraignant» et qu'«en matière de santé publique, le bâton, ça ne fonctionne pas».

Celui qui est également délégué syndical CGT et ancien membre du Parti communiste a expliqué que le président de la République, en annonçant le 12 juillet une extension du pass sanitaire à un grand nombre de lieux de rassemblement (restaurants, bars, cinémas, etc.) plutôt qu'une obligation officielle de vaccination contre le Covid-19, avait fait preuve d'hypocrisie : «Le problème qui se pose aujourd'hui, c'est qu'Emmanuel Macron est un Ponce Pilate. Il a mis en place un dispositif hyper complexe pour ne pas aborder le débat de l'obligation vaccinale, mais ce qu'il a mis en place est quasiment une obligation vaccinale, parce que vous êtes complètement exclu d'une vie sociale si vous n'êtes pas vacciné aujourd'hui.»

Christophe Prudhomme a ajouté qu'«il ne faut pas tout miser sur la vaccination, c'est un outil efficace, mais ce n'est pas l'arme absolue», car «les gens vaccinés peuvent être contaminants». Au sujet des manifestations contre le certificat sanitaire, le médecin a estimé que «ce qui est contesté aujourd'hui, c'est toute cette mécanique qui est mise en place à l'entrée des hôpitaux pour vérifier ce pass sanitaire», c'est-à-dire le fait qu'un schéma vaccinal complet ou un test négatif est demandé pour accéder à des soins non urgents.