Le ministre de la Santé Olivier Véran a annoncé des assouplissements dans l'application du pass sanitaire, qui sera étendu le 9 août à de nombreux lieux, dont les restaurants, dans une interview au Parisien à paraître ce 8 août.
Désormais, «un dépistage négatif sera valide 72 heures et non plus 48 heures pour les non-vaccinés», a déclaré le ministre, après le quatrième samedi de mobilisation des opposants au pass sanitaire, qui a rassemblé 237 000 manifestants à travers la France, selon les chiffres fournis par le ministère de l'Intérieur. Autre assouplissement : «Il sera possible d’effectuer des autotests supervisés par un professionnel de santé, en plus des tests antigéniques et PCR. Eux aussi seront valables 72 heures.»
Le pass ne sera pas demandé pour une visite chez un médecin généraliste, a rappelé le ministre. En revanche «dans les hôpitaux, il le sera mais en aucun cas il ne devra être un frein pour accéder à des soins utiles et urgents», a-t-il précisé.
Il s'est par ailleurs dit confiant quant à l'objectif de 50 millions de primo-vaccinés d'ici la fin août : «Nous réalisons actuellement entre 300 000 et 400 000 primo-injections par jour, et nous sommes déjà à plus de 44 millions. Nous nous attendons à un creux au cœur du mois d’août mais l’objectif de 50 millions de primo-injections faites à la fin du mois, soit plus de 85% des 58 millions de Français vaccinables, devrait être atteint.»
Un Conseil de défense sanitaire le 11 août
Déjà exigé dans les lieux de culture depuis fin juillet, le pass sanitaire prend la forme d'un QR code témoignant d'un schéma vaccinal complet, de la négativité d'un test Covid-19 ou du rétablissement de la maladie. Olivier Véran a estimé que le pass et la progression de la vaccination devraient éviter d'autres couvre-feux et confinements comme dans les départements ultramarins où la situation est devenue «plus qu’inquiétante». «Nous allons probablement devoir réquisitionner des soignants de métropole pour sauver des vies. On en est là», a-t-il annoncé.
En métropole, «nous allons devoir déprogrammer des soins et appeler du personnel en congés, rouvrir en urgence des lits de réanimation» dans les départements du sud les plus touchés, a-t-il poursuivi en précisant que des transferts de malades vers d'autres régions étaient également en préparation.
Un Conseil de défense sanitaire se tiendra par ailleurs le 11 août par visioconférence. Il y sera notamment question de l'injection d'une troisième dose de vaccin aux personnes les plus vulnérables.