France

Covid-19 : les préfets sommés d'accélérer la vaccination des demandeurs d'asile et réfugiés

Le gouvernement souhaite toujours maintenir son objectif de vacciner tous les demandeurs d'asiles et les réfugiés précaires «d'ici fin août». Les préfets et ARS devront déployer des moyens de vaccination mobiles permettant une «vaccination in situ».

Le gouvernement a demandé le 3 août aux préfets et directeurs généraux d'ARS d'accélérer la vaccination des demandeurs d'asile et réfugiés précaires, réitérant son objectif fixé le 5 juillet de tous les vacciner «d'ici fin août».

Les résidents des foyers de travailleurs migrants et les populations hébergées dans le dispositif national d'accueil (DNA) «disposent d'une moins bonne couverture vaccinale que le reste de la population», rappelle la circulaire signée par le ministre de la Santé Olivier Véran et la ministre déléguée à la Citoyenneté Marlène Schiappa.

«Malgré les efforts importants déployés par les opérateurs nationaux, des freins à la vaccination subsistent», écrivent les ministres, évoquant notamment «la barrière de la langue» et le «peu d'équipement informatique disponible dans les foyers et centres pour prendre rendez-vous en ligne».

Un point sur l'avancée de la vaccination programmée «d'ici la fin du mois d'aôut»

Pour accélérer la campagne, le gouvernement demande aux préfets et aux Agences régionales de santé (ARS) de privilégier les dispositifs «les plus efficaces», permettant une «vaccination in situ», comme le déploiement de centres itinérants ou d'équipes mobiles de vaccination. Au cours des prochaines semaines, les services médicaux des délégations territoriales de l'Office français de l'immigration et de l'intégration (OFII) pourront par ailleurs «être habilités comme centres de vaccination pour ce public», précise la circulaire. 

Interrogé par l'AFP sur la couverture vaccinale actuelle des personnes hébergées en centres d'accueil, l'entourage de Marlène Schiappa a indiqué que les chiffres n'étaient pas disponibles puisque «les gestionnaires de ces structures ne les communiquent pas» en temps réel. Préfets et directeurs d'ARS devront organiser un point de situation «d'ici la fin du mois d'août» afin de rendre compte au gouvernement de l'avancée des campagnes de vaccination dans leurs départements.