Emmanuel Macron a exhorté le 24 juillet au soir l'ensemble des Français à se faire vacciner, parlant d'«irresponsabilité» et d'«égoïsme» de la part des non-vaccinés, alors qu'il visitait le principal hôpital de l'archipel aussitôt après son arrivée à Tahiti. «Je veux lancer un message très fort pour appeler chacune et chacun à se faire vacciner parce qu'on le voit sous toutes les latitudes. Quand on est vacciné, on est protégé et on ne diffuse quasiment plus, en tout cas beaucoup moins, le virus», a déclaré le chef de l'Etat face aux soignants du Centre hospitalier de la Polynésie française.
Arrivé de Tokyo où il a assisté à la cérémonie d'ouverture des JO, Emmanuel Macron est également revenu devant des journalistes sur la nouvelle journée de mobilisation des opposants au pass sanitaire qui a rassemblé plus de 160 000 personnes, selon le ministère de l'Intérieur. «Chacune et chacun est libre de s'exprimer dans le calme, dans le respect de l'autre», a-t-il insisté, soulignant toutefois : «la liberté où je ne dois rien à personne n'existe pas». Celle-ci «repose sur un sens du devoir réciproque».
«Si demain vous contaminez votre père, votre mère ou moi-même, je suis victime de votre liberté alors que vous aviez la possibilité d'avoir quelque chose pour vous protéger et me protéger. Et au nom de votre liberté, vous allez peut-être avoir une forme grave et vous allez arriver à cet hôpital. Ce sont tous ces personnels qui vont devoir vous prendre en charge et peut-être renoncer à prendre quelqu'un d'autre [...] Ce n'est pas ça la liberté, ça s'appelle l'irresponsabilité, l'égoïsme», a-t-il argumenté.
«Renforcement de la stratégie cancer» en Polynésie
En outre, Emmanuel Macron s'est ainsi «félicité» que la France passe «le cap des 40 millions de primo-vaccinés», ce qui ne semblait pas possible «avant plusieurs semaines». «Il y a une forte accélération, on doit continuer car il y a encore des doses [de vaccin] disponibles», a-t-il ajouté.
Par ailleurs, au terme de sa visite de l'hôpital, le chef de l’Etat a annoncé aux soignants un «renforcement de la stratégie cancer» en Polynésie avec de nouvelles coopérations, par exemple avec le CHU de Bordeaux. Le déplacement du président avait été précédé début juillet d'une table ronde sur les conséquences des essais nucléaires en Polynésie. Emmanuel Macron n’a pas annoncé de création d’un Institut du Cancer, comme l'espérait le gouvernement local. Le président, dont c'est le premier déplacement dans cet archipel du Pacifique sud, avait dû reporter une visite prévue en 2020 en raison de l'épidémie de Covid-19.