L'opération Macron 2022 semble bien lancée. Une tribune publiée dans le JDD, le 17 juillet, dévoile le nom de 386 élus locaux, venant du Parti socialiste (PS) jusqu'aux Républicains (LR), se considérant en phase avec Emmanuel Macron. «Si nos sensibilités politiques sont différentes, nos parcours divers, nous nous retrouvons tous aujourd'hui pour saluer le courage des décisions prises, la clarté du cap fixé», écrivent ainsi les macron-compatibles, saluant les mesures restrictives dernièrement annoncées par Emmanuel Macron, comme sur «sur le plan économique, nous partageons également les orientations annoncées, la priorité donnée au travail, à la production et au mérite».
Certes, sur plus de 500 000 élus locaux en France, ceux-là apparaissent bien peu nombreux. Néanmoins, dans cette opération menée par le conseiller à l'Elysée Thierry Solère (ex-LR) et le ministre des Outre-mer, Sébastien Lecornu, quelques personnalités apparaissent : les maires de droite Christian Estrosi de Nice, Arnaud Robinet de Reims, Karl Olive de Poissy, Christophe Béchu d'Angers, Jean-Luc Moudenc de Toulouse ou encore la présidente du département des Bouches-du-Rhône, Martine Vassal. Chez les socialistes (PS), la pioche est moins importante mais elle a pour «prises de guerre», les édiles de Dijon et de Créteil, François Rebsamen et Laurent Cathala.
Et si l'opération séduction pour des têtes d'affiches politiques fonctionne, cela serait dû, selon un membre du gouvernement contacté par le JDD, parce qu'il n'y pas l'exigence de se ranger derrière le parti présidentiel (LREM) mais seulement l'intention de rassembler autour du président : «Il faut maintenant créer un mouvement autour du président qui ne soit pas affilié à un parti politique. Si on demande à l'un de ces maires qui ont signé d'adhérer à LREM, ça ne marchera pas.»
A l'image de la campagne LREM aux régionales, cette communication ne viserait-elle pas une nouvelle fois à casser toute dynamique du côté de la droite ?
BG