Lors d'une allocation télévisée ce 12 juillet, Emmanuel Macron a annoncé la vaccination obligatoire «pour tous ceux [qui sont] au contact des personnes fragiles» dont les aides-soignants. Cette mesure concerne les personnels soignants et non soignants des hôpitaux, cliniques, Ehpad et maisons de retraite. Les professionnels et bénévoles auprès des personnes âgées, y compris à domicile, sont également concernés et auront jusqu'au 15 septembre pour s'y conformer sous peine de sanctions.
Le ministre de la Santé Olivier Véran a d'ores et déjà précisé sur LCI dans la foulée du discours du chef de l'Etat que les personnes concernées par la vaccination obligatoire «ne [pourraient] plus travailler et ne [seraient] plus payées» si elles se soustraient à leur obligation.
L'éventualité d'une vaccination obligatoire du personnel soignant avait notamment fait son apparition dans le débat public après la déclaration d'Emmanuel Macron à ce sujet en mai dernier. «Aucune porte n'est fermée par essence», avait-il déclaré, soulignant que cette mesure avait alors été appuyée par «un avis scientifique fort» et «un avis éthique qui était aussi très fort». «La conviction qui est la nôtre depuis le début de la crise [du Covid-19], c’est qu’il est plus efficace de miser, au moment où nous sommes, sur la confiance et la conviction», avait ajouté le chef de l'Etat.
Extension du pass sanitaire
Malgré les réticences d'une partie de la classe politique, le chef de l'Etat a également fait savoir que le pass sanitaire serait prochainement étendu début août aux cafés, restaurants, centres commerciaux, hôpitaux ainsi qu'aux avions et aux trains inter-régionaux. Ce pass sanitaire entrera en vigueur dès le 21 juillet dans les «lieux de loisirs et de culture» réunissant plus de 50 personnes âgés de plus de 12 ans.
Dans un but affiché d'accélérer la vaccination des Français, le chef de l'Etat a par ailleurs annoncé «des campagnes de vaccination spécifiques déployées dans les établissements scolaires dès la rentrée» alors que la vaccination est depuis la mi-juin ouverte à l'ensemble des enfants de plus de 12 ans.
Quant à la circulation active du virus dans certains territoires, Emmanuel Macron a évoqué la nécessité de prendre des mesures supplémentaires. Ainsi «un couvre-feu sera instauré pour la Martinique et la Réunion» dès le 13 juillet.
Retraites, assurance-chômage : les réformes de la fin du quinquennat annoncées
Après la stratégie gouvernementale face au rebond de l'épidémie, Emmanuel Macron a évoqué les prochains chantiers de la fin de son quinquennat, notamment le dossier sensible de la réforme des retraites. Celle-ci sera «engagée dès que les conditions sanitaires seront réunies», a-t-il annoncé, malgré la réticence affichée de certains syndicats. En revanche, Emmanuel Macron a fixé au 1er octobre la mise en œuvre de la réforme de l'assurance-chômage. «On doit toujours bien mieux gagner sa vie en travaillant qu'en restant chez soi, ce qui n'est actuellement pas toujours le cas», a-t-il commenté à ce sujet.