Le 6 juillet, lors d'une interview accordée au journal de 20h de TF1, le président de la région Hauts de France Xavier Bertrand a confirmé qu'il serait candidat à l'élection présidentielle de 2022 sans passer par une primaire de la droite et du centre. Dans une tribune publiée dans Le Figaro le 5 juillet, Valerie Pécresse, Laurent Wauquiez, Hervé Morin – tous trois dernièrement réélus à la tête de leurs régions – et Bruno Retailleau, ont plaidé pour une primaire ouverte afin de désigner le candidat de leur famille politique en 2022.
A la question de Gilles Bouleau lui demandant s'il allait participer à cette primaire, Xavier Bertrand a répondu en ces termes : «Depuis le premier jour, j'ai joué la carte de la vérité et de la transparence en indiquant que si j'étais élu à la tête de ma région, je serais candidat à l'élection présidentielle, et donc en cohérence je ne serai pas candidat à une primaire».
Celui qui a quitté les Républicains (LR) en 2017 suite à l'élection de Laurent Wauquiez à la tête du parti a justifié sa décision en déclarant que «la primaire n'a pas laissé que des bons souvenirs à droite» et qu'elle a «été source de divisions». Xavier Bertrand a également rappelé que «la fois dernière, tout ceux qui étaient passés par des primaires ont été éliminés dès le premier tour de l'élection». Il a ensuite affirmé avoir la conviction qu'il n'y aurait «qu'un candidat de la droite républicaine» et qu'il serait qualifié pour le second tour.
Des propos que le président de la région Hauts de France a réitérés au micro de Jean-Jacques Bourdin sur RMC dans la matinée de ce 7 juillet. «Je suis candidat à l'élection Présidentielle [...] sans filtre et sans primaire [...] quoiqu'il arrive», a-t-il assuré.
Des cadres LR réagissent
Interrogé le 7 juillet sur Public Sénat sur le fait que le président des Républicains Christian Jacob prenne trop de temps à organiser une primaire, le président du groupe LR au Sénat Bruno Retailleau a affirmé : «Plus le temps passera, plus celui qui en sera le bénéficiaire c'est Xavier Bertrand.». «Son pari c'est de partir plus vite, de jouer le lièvre», a commenté le sénateur de Vendée.
Le même jour, le maire de La Garenne-Colombes et ex-député européen Philippe Juvin a été interrogé sur France Inter sur l'opportunité de se «ranger derrière Xavier Bertrand», ce à quoi il a répondu en ces termes : «Et pourquoi pas? Mais dans ce cas-là, il faut qu'il y ait un débat, et un débat ça s'appelle la primaire.» «Je dis à Xavier Bertrand : rejoins-nous dans ce débat, et voyons qui est le meilleur, qui est le plus fort? [...] La machine à perdre, c'est d'arriver à plusieurs au premier tour», a-t-il encore estimé.