Le service départemental d'incendie et de secours de Meurthe-et-Moselle (Sdis 54) a annoncé ce 5 juillet sur son compte Twitter avoir déposé plainte après la pendaison symbolique d'un mannequin de pompier lors d'un rassemblement qui s'est déroulé à Nancy le 3 juillet pour dénoncer les mesures sanitaires et la vaccination obligatoire contre le Covid-19.
Des images de ce faux pompier avaient rapidement circulé sur les réseaux sociaux, suscitant les indignations et les remontrances de diverses personnalités politiques.
Dans cette publication, le Sdis 54 a ainsi réagi : «Quelles qu’en soient les causes, le Sdis 54 condamne la pendaison symbolique d’un sapeur-pompier lors du rassemblement [le 3 juillet] place Maginot à Nancy. Détachés de toute polémique les pompiers de Meurthe-et-Moselle restent mobilisés pour lutter contre la Covid-19». Avant d'annoncer dans une seconde publication qu'une plainte avait été déposée.
Le rassemblement avait été préalablement déclaré en préfecture et s'est déroulé à l'appel de plusieurs organisations dont le collectif Réinfo Covid qui rassemble des soignants, médecins et scientifiques universitaires, opposés aux mesures prises dans le cadre de la gestion de cette crise sanitaire.
Plusieurs personnalités publiques se sont d'ailleurs exprimées à la tribune, dont la députée Martine Wonner, ex-LREM, le professeur Christian Perronne, ancien chef de service à l'Assistance publique - Hôpitaux de Paris (AP-HP) ou le journaliste Richard Boutry passé par France TV.
Le maire socialiste de Nancy, Mathieu Klein, avait annoncé le 3 juillet sur Twitter son intention de signaler au procureur de la République la présence de ce mannequin pendu en évoquant une «mise en scène» et une «attaque» intolérables sur la «voie publique». Une réaction injustifiée pour l'élue Martine Wonner présente à ce rassemblement. Dans un tweet publié le 4 juillet, elle avait assuré qu'«aucune attaque» n'avait été formulée contre le Sdis 54 et que, bien au contraire, ce mannequin représentait une «très grande souffrance exprimée par un pompier du Doubs».
Ce 5 juillet, le ministre de l'Intérieur Gérald Darmanin a exprimé son soutien au maire de Nancy «dans son action en justice face à cette mise en scène morbide».