France

«Argent sale» : des militants d'Attac taguent la Samaritaine et déploient une banderole (VIDEO)

Des membres de l'organisation altermondialiste Attac ont souhaité dénoncer les profits réalisés par le milliardaire Bernard Arnault, propriétaire de l'enseigne La Samaritaine, inaugurée fin juin à Paris en présence du président Emmanuel Macron.

Des militants de l'organisation altermondialiste Attac ont tagué la façade de l'enseigne La Samaritaine à Paris, ce 3 juillet au matin, pour dénoncer les profits du propriétaire de l'enseigne, Bernard Arnault.

Dans le cadre d'une campagne intitulée «Faisons payer les profiteurs de la crise», les militants ont peint l'inscription «Argent sale» en lettres blanches sur fond noir sur l'une des vitres du magasin, et une banderole dénonçant «le gang des profiteurs» a été installée devant le siège de LVMH (également propriété de Bernard Arnault) de l'autre côté de la rue.

Comme on peut le voir sur les images du reporter de RT France Charles Baudry, présent sur place, la banderole affiche les visages de Françoise Bettencourt (L'Oréal), Patrick Drahi (Altice), François Pinault (Kering) et Bernard Arnault, accusés par l'organisation d'avoir accru leur fortune pendant la crise sanitaire. Des faux billets ont été lancés par les militants d'Attac devant cette banderole.

La Samaritaine, grand magasin parisien fermé pendant 16 ans, a été rénovée par le groupe LVMH qui a inauguré sa réouverture le 23 juin en présence du chef de d'Etat français Emmanuel Macron, qui avait vanté à cette occasion le symbole d'«un art de vivre français».

Bernard Arnault a viré tous les salariés

Le député LFI de la Somme François Ruffin, qui avait consacré une partie de son film Merci Patron ! à la fermeture de la Samaritaine en recueillant les témoignages d'ex-salariés de l'établissement, avait commenté cette visite présidentielle de manière cinglante : «Bernard Arnault a viré tous les salariés, a transformé une épicerie grand public en un truc de luxe, et Macron vient faire la com'.» A terme, le site est censé employer environ 3 000 personnes, dont très peu des quelque 700 salariés de l'historique Samaritaine, précise l'AFP.