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Fidesz, RN, Lega, Vox...Une quinzaine de partis de droite posent les bases d'une alliance européenne

Ils sont près d'une quinzaine de partis conservateurs ou de droite anti-immigration à avoir apposé leur signature avec Marine Le Pen sur une déclaration commune dont le but est de «réformer l'Europe». Il s'agit de la première étape vers une alliance.

Marine Le Pen et une quinzaine de figures de partis conservateurs ou de droite anti-immigration en Europe, dont le Premier ministre hongrois Viktor Orban, ont publié ce 2 juillet une «déclaration commune» présentée comme «la première pierre» d'une «grande alliance au Parlement européen» visant à «réformer l'Europe».

«A l'heure où les mondialistes et les européistes, dont Emmanuel Macron est le principal représentant en France, lancent la Conférence sur l'avenir de l'Europe qui vise à accroître le pouvoir des instances européennes, l'accord de ce jour est la première pierre vers la constitution d’une grande alliance au Parlement européen», écrivent les signataires dans leur déclaration, publiée par le Rassemblement national (RN).

Parmi eux figurent Marine Le Pen, le chef de la Lega italienne Matteo Salvini, le Premier ministre et patron du Fidesz hongrois Viktor Orban, le chef du parti polonais Droit et justice Jaroslaw Kaczynski, le patron de Vox en Espagne Santiago Abascal, et la présidente des nationalistes du Fratelli d'Italia Giorgia Meloni.

Ces partis ne font pas partie des mêmes groupes au Parlement européen. Le RN et la Ligue appartiennent au groupe Identité et Démocratie (ID), tandis que Droit et Justice, Vox et Fratelli d'Italia sont dans le groupe des Conservateurs et réformistes (CRE). Le Fidesz, qui a divorcé en mars du groupe du Parti populaire européen (PPE), est lui à la recherche d'autres partenaires.

Forts de ce constat, les partis patriotes les plus influents du continent ont compris toute l'importance de s'associer 

Dans une déclaration séparée, intégrée par un lien à la déclaration commune, Marine Le Pen, qui tient son congrès samedi et dimanche, précise que ce document est la «base d'un travail culturel et politique commun, respectant le rôle des groupes politiques actuels». Elle y souligne la nécessité d'une «réforme profonde» de l'UE, craignant la «création d'un super-Etat européen».

L'UE «ne cesse de poursuivre dans la voie fédéraliste qui l'éloigne inexorablement des peuples qui sont le cœur battant de notre civilisation», écrivent dans leur déclaration commune les 16 signataires.

«Forts de ce constat, les partis patriotes les plus influents du continent ont compris toute l'importance de s'associer pour peser davantage dans les débats et réformer l'Union européenne», ajoutent-ils en disant vouloir dessiner «les contours d'une action commune».