Anne Hidalgo avait assuré le 29 juin que les toxicomanes allaient être chassés des jardins d'Eole, situés dans le XVIIIe arrondissement de Paris. Cela a été chose faite durant la nuit du 28 au 29 juin, avec l'intervention des forces de l'ordre. Comme l'a filmé RT France, la maire socialiste de Paris s'est rendue dans le parc pour en faire la constatation. Interrogé par RT France, un riverain a estimé être «habitué» à ce genre de décisions qui «consistent à déplacer le problème constamment et à ne jamais chercher à le régler réellement».
Nettoyage général, mise en place d'activités «positives» par la mairie – une ferme urbaine avec notamment des chèvres en semi-liberté – et agents municipaux qui contrôlent l'unique entrée restée ouverte : la Ville promeut la «renaissance» du parc où, affirme-t-elle, «la consommation de produits stupéfiants ne sera plus tolérée».
Depuis la fermeture de la «colline du crack», porte de la Chapelle, en juin 2018, et le renforcement des contrôles du quartier Stalingrad, dans le XIXe arrondissement, les consommateurs et dealeurs de crack s’étaient installés dans ce jardin ouvert jusqu’à 1h du matin. La mairie de Paris avait en effet validé la présence des consommateurs de crack au parc Eole, le 17 mai. Une occupation mal vécue par les riverains, excédés par les nuisances, la criminalité et la violence qui y règnent et qui déplorent qu'en l'absence de prise en charge sanitaire, la municipalité ne fasse que déplacer le problème vers un autre quartier. Des consommateurs de crack ont d'ailleurs été visés le 26 juin par des tirs de mortier.