Ainsi que le rapporte Le Point ce 24 juin, l'un des principaux mis en cause dans le cadre de l'affaire Benalla aurait été promu, il y a neuf jours, «au grade de commissaire général, le plus haut du corps des commissaires». «L'arrêté a été signé de la main du ministre de l'Intérieur Gérald Darmanin le 15 juin», précise l'hebdomadaire.
Mis en examen pour «violation du secret professionnel» et «détournement d’images issues d’un système de vidéoprotection», et par ailleurs accusé par ses supérieurs hiérarchiques d’avoir, sans les prévenir, autorisé Alexandre Benalla à assister à la manifestation du 1er mai, Laurent Simonin avait été, dans l'attente de son jugement, suspendu de son poste de chef d'état-major adjoint à la préfecture de police de Paris. Bien que «dégradé» de son titre de contrôleur général, il a toutefois été nommé, fin 2019, directeur départemental adjoint de la sécurité publique à Dreux, avant de s'envoler pour Mayotte début 2021, en tant que directeur territorial de la police de l'île.
Cité par Le Point, le ministère de l'Intérieur a expliqué que la récente promotion de Laurent Simonin était liée à «ses qualités professionnelles et ses résultats [...] indépendamment de la procédure en cours».
Néanmoins, au sein de la police, certains s'interrogent aujourd'hui sur une telle promotion. «Est-ce que son parcours correspond aux critères retenus pour être nommé commissaire général ? C'est la seule question qui vaille !», a en effet commenté un commissaire à la direction de la préfecture de police, cité par le magazine qui rappelle que pour prétendre à une telle nomination, il faut être âgé d'au moins 59 ans. «Simonin en a 54, et devient donc commissaire général avec cinq ans d'avance tout en étant mis en examen dans une des affaires les plus retentissantes du quinquennat», relève encore Le Point.