Le sénateur LREM de la Côte-d'Or, François Patriat, a déploré le 22 que le mouvement présidentiel soit «trop virtuel», deux jours après le premier tour des régionales et départementales lors desquelles la macronie a essuyé une sévère défaite.
La République en marche «est un mouvement qui est, à mon avis, trop virtuel : on est trop dans l'entre-soi, on n'a pas de militants, on a des cliqueurs», a fait valoir l'ancien ministre socialiste sur Public Sénat, en référence à l'adhésion à LREM qui se fait par un simple clic sur internet, sans cotisation.
«Aucune portée nationale» à donner aux scrutins locaux selon François Patriat
Le sénateur, réputé proche d'Emmanuel Macron, a toutefois voulu relativiser la contre-performance de LREM lors des scrutins du 20 juin. «Nous sommes en deçà des espérances que nous avions pour le premier tour des élections régionales, [mais] qui peut penser qu'un mouvement né il y a quatre ans est en mesure de gagner les régions ?», a-t-il lancé, en appelant à «ne donner aucune portée nationale à ces scrutins locaux».
François Patriat a encore estimé que «ce n'est pas En Marche qui accompagnera le président de la République à la présidentielle, ce sera bien au-delà», en considérant qu'il «faut un mouvement de la majorité présidentielle en agrégeant le MoDem, Agir, Territoires de progrès», soit les partenaires actuels de la majorité destinés à se réunir dans une «maison commune», dont la construction est toujours en chantier.
Interrogé sur les déclarations du sénateur, le numéro un de LREM, Stanislas Guerini, a expliqué: «Bien sûr, les lendemains d'élections, on cherche tous les raisons du résultat», tout en contestant toute «absence de mobilisation militante dans cette campagne».
«Les militants, ils sont à LREM. Il ne faut pas balayer la qualité des campagnes et des candidats, dont je trouve qu'ils ont mené des campagnes valeureuses», a-t-il poursuivi.