France

Régionales : Mélenchon en a assez d'être «harcelé» sur sa responsabilité en cas de victoire du FN

Le porte-voix du Front de gauche, Jean-Luc Mélenchon, s'est livré à une charge en règle contre la volonté affichée par le parti socialiste d'union de la gauche, s'agaçant d'être «harcelé» sur son éventuelle responsabilité d'une victoire du FN.

«Je ne supporte pas qu'on me rende responsable de la situation, ils sont totalement responsables, totalement coupables du désastre qu'ils ont préparé et qu'ils entretiennent tous les jours», a déclaré l'ancien candidat à la présidentielle dans l'émission Preuves par trois sur la chaîne Public Sénat.

Pour Jean-Luc Mélenchon, le premier secrétaire du parti socialiste (PS), Jean-Christophe Cambadélis, dit : «ou c'est l'union ou c'est la désunion» mais «il ne se demande pas pourquoi c'est la division, il nous ordonne d'obtempérer et de venir faire de la figuration sur les listes socialistes», a expliqué le candidat malheureux de la dernière présidentielle.

Lire aussi : L’Euro, la peur et Vichy

Selon lui, il s'agit du «devoir politique d'un homme de gauche» de refuser l'union avec le PS au premier tour des régionales pour faire rempart au Front national (FN). Le devoir, a-t-il poursuivi, «d'exister en dehors d'eux qui sont les fossoyeurs de la gauche, qui ont volé les mots, qui ont abîmé l'esprit public». 

«Si les socialistes ont décidé de consacrer le temps qui leur reste à nous insulter et à essayer de faire peur à tout le monde avec le FN, ils n'obtiendront jamais rien de nous parce que personne ne nous fait peur», a-t-il insisté.

«C'est à moi qu'on vient demander si je n'ai pas peur d'une victoire du FN ! Qui l'aura provoquée dans le nord, sinon les socialistes eux-mêmes qui n'ont même pas le cran de défendre la position en envoyant leur première ligne ?», a argumenté le leader du Parti de gauche, regrettant explicitement que le maire de Lille, Martine Aubry, ex-première secrétaire du PS, ait choisi de ne pas participer à la compétition.


Lire aussi : En réponse à Cambadélis, le PG propose plutôt un référendum sur le départ de Hollande