France

Premier tour des élections régionales : Les Républicains en tête, l'abstention atteint des sommets

Selon les premiers résultats à la sortie des urnes, Les Républicains arrivent en tête des élections régionales suivi du Rassemblement national et du Parti socialiste. La majorité présidentielle n'arrive que cinquième derrière les écologistes.

Lundi 21 juin

Pour Alexis Poulin, la stratégie de Marine Le Pen «risque d'être mise à mal» au regard des résultats. «Ce parti manque de cadres», estime-t-il. 

Même tonalité du côté de Nicolas Vidal qui juge que Marine Le Pen «est en train de faire une très grosse erreur». «Elle a perdu énormément de conviction. Elle a énormément reculé sur [le thème] de la souveraineté et je crois qu'elle n'arrive plus à faire la jonction entre la "ligne Buisson" sur l'identité et la souveraineté», analyse-t-il. 

Dimanche 20 juin

Selon un sondage Ipsos-Sopra Steria pour Radio France et France Télévisions, 87% des 18-24 ans ne se sont pas déplacés aux urnes et 83% des 25/34 ans. 

Le candidat de gauche Jean-Laurent Felizia annonce que sa liste d'union de la gauche se maintiendra au second tour des élections régionales en Région PACA. 

«Dimanche [Le 27 juin], j’appellerai tous les électeurs de la gauche et de l’écologie, qui se sont abstenus car ils craignaient que ce vote de premier tour soit un vote "pour rien", à se mobiliser largement pour faire vivre les valeurs de la gauche et de l’écologie dans la prochaine assemblée», a-t-il écrit sur Twitter.

Plus tôt, le premier secrétaire du Parti socialiste Olivier Faure avait pourtant affirmé sur TF1 que si la liste du RN menée par Thierry Mariani pouvait l'emporter en région PACA, les socialistes se retireraient au second tour.  

La maire de Paris Anne Hidalgo appelle «à un large rassemblement des forces de gauche» derrière Julien Bayou en Ile-de-France. Le candidat EELV est arrivé troisième avec 13,2% des voix.

«Une dynamique est enclenchée mais nous devons la rendre plus forte encore. j'ai besoin d'une majorité claire pour diriger notre région», a déclaré Valérie Pécresse, candidate LR arrivée en tête en Ile-de-France. 

Prenant à son tour la parole, le candidat RN aux élections régionales dans la région PACA Thierry Mariani a appelé ses électeurs à se «réveiller» pour éviter la réélection du candidat LR Renaud Muselier. «Tout ne dépend que de vous», a-t-il lancé. 

Pour l'éditorialiste Alexis Poulin, ce scrutin révèle «la fébrilité de l’exécutif». 

Le candidat EELV en Ile-de-France, Julien Bayou, arrivé en troisième position, confirme que des discussions auront lieu avec la socialiste Audrey Pulvar et l'Insoumise Clémentine Autain pour un arrangement en vue du second tour.

Il affirme que la victoire est encore possible pour ce deuxième tour. «En campagne, pour la victoire», a-t-il conclu.

Laminé dans les Hauts-de-France avec moins de 8% dans les estimations, le parti d'Emmanuel Macron (LREM) appelle à voter pour Xavier Bertrand au second tour.

Le centriste Hervé Morin, président sortant de Normandie, arrive en tête au premier tour des élections régionales, recueillant 35,1% des voix selon les premières estimations de l'institut Ipsos/Sopra Steria, devant la liste RN de Nicolas Bay, donnée à 20,4%.

La liste PS/EELV/Générations de Mélanie Boulanger est créditée d'un score de 18,3%, devant celle de LREM emmenée par Laurent Bonnaterre, à 11,6%, selon ces estimations réalisées pour France Télévisions/Radio France/LCP.

Invitée sur France 2, la ministre déléguée à la Citoyenneté Marlène Schiappa a estimé que cette abstention invitait «toutes et tous à une forme d'humilité».

La faute au gouvernement, ont répliqué pour leur part en chœur le patron des Républicains (LR) Christian Jacob et le chef de file de la France insoumise (LFI) Jean-Luc Mélenchon qui n'ont pas mâché leurs mots. 

En Ile-de-France, la sortante (ex-LR) Valérie Pécresse est largement en tête en Ile-de-France (environ 36,4% selon BFM TV). Six listes seraient qualifiées pour le second tour. Deuxième, Jordan Bardella serait à 13%. Ensuite suivent l'écologiste Julien Bayou à 12,5%, le candidat LREM Laurent Saint-Martin à 12%, la socialiste Audrey Pulvar à 11,8% et la députée LFI Clémentine Autain à 10%.

Le président socialiste sortant de la région Bretagne Loïg Chesnais-Girard arrive légèrement en tête au premier tour des régionales, avec un peu plus de 20% des voix, tandis que les candidats EELV, LREM/MoDem/UDI, LR et RN se disputent les places suivantes, selon de premières estimations.

Loïg Chesnais-Girard recueille 20,3% des voix selon Elabe pour BFMTV/RMC/SFR et 20,8% par Ipsos Sopra Steria pour France Télévisions/Radio France/LCP. Elabe donne ensuite l'écologiste Claire Desmares-Poirrier à 16%, Isabelle Le Callennec (LR) à 15,8% et Thierry Burlot, ex-PS et candidat sans étiquette investi par LREM, à 15,7%, devant le RN Gilles Pennelle à 14,4%. Ipsos place pour sa part Thierry Burlot deuxième avec 16,2%, devant Isabelle Le Callennec (15,7%), Gilles Pennelle (14,4%) et Claire Desmares-Poirrier (14,2%).

La présidente du RN, Marine Le Pen, appelle au «sursaut» ses électeurs. «Vous devez voter», s'exclame-t-elle. «Tout est possible pour peu que vous le décidiez. Dimanche prochain, déplacez-vous et votez», a-t-elle insisté, estimant que les électeurs du RN ne se sont pas déplacés.

«Aux urnes patriotes», a-t-elle conclu.

Le président des Patriotes Florian Philippot s'est félicité sur Twitter du score enregistré par son parti dans la région du Grand-est : «7% dans le Grand Est, nous étions à 1% aux européennes il y a deux ans !Merci infiniment aux électeurs ! Bravo aux militants ! Certains s’effondrent, nous nous montons très fort ! Une force réellement souverainiste, pour la Liberté, est née !»

L'éditorialiste Nicolas Vidal estime que l'abstention massive constitue «un acte politique». 

«Ce soir, c’est un échec sans précédent pour En marche. Jamais un parti au pouvoir n’a eu un résultat aussi bas», a déclaré le président des Républicains, Christian Jacob.

Pour le patron du PS, Olivier Faure, «si Thierry Mariani peut l'emporter, nous ferons notre devoir».

La tête de liste PACA, Renaud Muselier, au coude-à-coude avec le RN Thierry Mariani considère qu'il veut rester «fidèle à la logique de rassemblement». «A la lecture des premiers résultats, je fais le constat que nous avons déjoué la totalité des sondages dans la région», s'est-il réjoui.

La présidente sortante Les Républicains Christelle Morançais devance de 16 points le candidat écologiste (soutenu par La France insoumise) Matthieu Orphelin (ex-LREM) et le socialiste Guillaume Garrot à l'issue du premier tour des élections régionales dans les Pays de la Loire, selon une première estimation d'un institut de sondage.

La tête de liste LR obtiendrait 34,1% des suffrages, loin devant Matthieu Orphelin (18,4%) et Guillaume Garrot (18,4% également). Les candidats Hervé Juvin pour le Rassemblement National et François de Rugy pour LREM/MoDem recueilleraient respectivement 11,9% et 11,1% selon un sondage de l'institut Ipsos/Sopra Steria.

Le sortant PS François Bonneau, qui brigue un troisième mandat, arrive en tête du premier tour des régionales en Centre-Val de Loire, devançant de quatre points le RN Aleksandar Nikolic, selon une estimation.

François Bonneau recueillerait 25,6% des suffrages contre 21,7% pour Aleksandar Nikolic. Le candidat LR Nicolas Forissier arrive troisième avec 18,7%, devançant le ministre des Relations avec le Parlement, Marc Fesneau, qui porte les couleurs de la majorité présidentielle (15,5%) et l'écologiste Charles Fournier (11,4%), selon Ipsos pour France Télévisions, Radio France et la Chaîne parlementaire. 

Jordan Bardella, candidat RN dans la région Ile-de-France, accuse le gouvernement d'être responsable de la forte abstention : «Le gouvernement a tout fait pour obtenir cette abstention massive. Nous le disons aux Français : il y a un second tour, le sursaut est possible ! On ne changera pas la politique si on ne change pas les gens qui sont au pouvoir.»

L'eurodéputé EELV Yannick Jadot s'est inquiété d'une «forme de schisme qui s'installe entre la classe politique et les Françaises et les Français».

Sur France 2, l'écologiste a expliqué la forte abstention par «une incroyable incompréhension de ce que sont aujourd'hui nos collectivités».

Carole Delga, présidente sortante PS de l'Occitanie, est largement en tête à l'issue du premier tour des élections régionales, à 39,6% des voix, soit plus de 17 points devant le RN Jean-Paul Garraud, donné à 22,8%, selon les premières estimations de l'institut Ipsos/Sopra Steria.

La tête de liste LR Aurélien Pradié, par ailleurs numéro trois des Républicains, arrive troisième à 12,1%, tandis que la liste LREM/MoDem de Vincent Terrail-Novès, à 8,4%, est annoncée sous le seuil des 10% requis pour participer au second tour.

Le président LR sortant en Auvergne-Rhône-Alpes, Laurent Wauquiez, salue un résultat dépassant «toutes les attentes». «C'est un choix net pour un cap clair», a-t-il ajouté.

Le sortant PS Alain Rousset, qui brigue un cinquième mandat, arrive largement en tête au premier tour des régionales en Nouvelle-Aquitaine devant la candidate RN Edwige Diaz et la LREM Geneviève Darrieussecq, selon les estimations des instituts de sondage.

Alain Rousset obtient 28,6 à 30,1% des voix, Edwige Diaz entre 17,4 et 17,9%, Geneviève Darrieussecq entre 13,6 et 15,6% et l'écologiste Nicolas Thierry entre 11,5 et 12,2%, selon les instituts Ifop Fiducial pour TF1/LCI et Ipsos pour France Télévisions, Radio France et la Chaîne parlementaire. 

Le président sortant (LR) de la région Provence-Alpes Côte d'Azur Renaud Muselier (entre 30% selon l’institut Opinionway pour Cnews et 34,5% selon un sondage Ifop-Fiducial) est au coude-à-coude avec la tête de liste du Rassemblement national Thierry Mariani (donné entre 33% selon Ifop-Fiducial et Opinionway/Cnews et 35,7 pour Elabe pour BFM/RMC) au premier tour des élections régionales.

Jean-Luc Mélenchon a réclamé «une commission d'enquête sur les conditions dans lesquelles s'est déroulé le vote».

Le leader de la France insoumise a également déclaré qu'il «fera tout pour ne pas donner de région au Rassemblement national», à l'issue du premier tour des régionales.

«Nous lançons un appel pour ne pas ajouter à tous les malheurs de notre démocratie, une affliction de plus. Nous ferons ce qu'il  faut pour convaincre chacune et chacun qu'il ne faut pas donner de région au Rassemblement national», a-t-il déclaré depuis son QG de campagne.

Le parti Les Républicains arrive en tête au premier tour des élections régionales sur l'ensemble du territoire, devançant le Rassemblement national (RN), la gauche et LREM, selon différentes estimations.

La droite obtiendrait entre 27,2 et 29,3%.

Le RN entre 19,1% et 19,3%.

Les listes conduites par le PS entre 16,5 et 17,6%.

Europe Ecologie Les Verts serait aux alentours de 12,5%.

LREM autour de 10-11%, selon Elabe pour BFM/RMC et Ipsos pour France Télévisions, Radio France et la Chaîne parlementaire.

Largement en tête au premier tour dans les Hauts-de-France, Xavier Bertrand s'est félicite d'avoir «brisé les mâchoires» du RN.

Le ministre de l'intérieur Gérald Darmanin juge le niveau de l'abstention «particulièrement préoccupant».

La forte abstention a profité à la plupart des présidents sortants : En Auvergne-Rhône-Alpes, Laurent Wauquiez est largement en tête au 1er tour (45 à 46,8% selon les estimations).

Le président sortant (ex-LR) des Hauts-de-France, Xavier Bertrand, arrive largement en tête au premier tour des élections régionales (entre 39% des voix, selon l'institut Opinionway pour Cnews, et 46,9% selon Harris Interactive), distançant le candidat RN Sébastien Chenu (22,5% selon Harris à 24,4% selon Ipsos/Sopra Steria ainsi que Ifop-Fiducial pour TF1 et LCI).

En Bourgogne-Franche-Comté, la sortant socialiste, Marie-Guite Dufay (environ 26,2 %) est arrivée en tête face au RN Julien Odoul (23,8%) et le LR Gilles Platret (20,9%). Le candidat LREM, Denis Thuriot n'obtient que 12,7% des voix selon les estimations de BFM TV.

Dans le Grand Est, Jean Rottner (LR) est largement en tête devant Laurent Jacobelli (RN), avec 31,5 % des voix, selon un sondage Ipsos/Sopra Steria. Le candidat RN aurait pour sa part obtenu 20,7% des voix.

A 17h, la grande gagnante du scrutin est une nouvelle fois l'abstention avec un taux record de 73,28% selon le ministère de l'Intérieur. Guillemin Rosi était en direct d’un bureau de vote à Nanterre pour faire le point sur ce scrutin.

Selon les premières estimations des instituts de sondage, l'abstention atteindrait entre 66,5% et 68,6% à 20H. L’abstention s'élèverait à 66,5%, selon un sondage Ipsos/Sopra Steria pour France Télévions, Radio France et la Chaîne parlementaire. Elle serait légèrement plus forte à 68% selon Opinionway pour CNews et pour Ifop Fiducial pour TF1/LCI et s'élèverait à 68,5%, selon Elabe pour BFM/RMC. 

Le taux de participation à 17h est de 26,72%, en chute libre par rapport à 2015 où le taux était de 43,01% à la même heure. 

Des électeurs marseillais ont trouvé porte close le 20 juin au matin en se rendant aux urnes, plusieurs bureaux de vote n'ayant pas ouvert faute d'assesseurs. Un problème résolu à 12h30, selon la mairie.

Le candidat EELV aux régionales en Ile-de-France, Julien Bayou, a voté au bureau de vote du XIe arrondissement à Paris.

Le président de la République, Emmanuel Macron, et son épouse, ont voté au Touquet (Pas-de-Calais).

Voici le taux de participation région par région à 12h :

Corse : 22,5%

Occitanie : 14,84%

Provence-Alpes-Côte d'Azur : 14,46%

Bourgogne-Franche-Comté : 13,87%

Nouvelle-Aquitaine: 13,58%

Cente-Val de Loire: 13,28%

Auvergne-Rhône-Alpes : 12,71%

Hauts-de-France : 12,50%

Pays de la Loire : 12,28%

Normandie : 11,97%

Bretagne : 11,47%

Grand Est : 10,33%

Île-de-France : 8,47%

Le président des Patriotes, Florian Philippot, également conseiller régional du Grand Est et tête de liste Liberté ! dans la région, s'est rendu aux urnes.

La tête de liste du Rassemblement national en région PACA, Thierry Mariani, a voté à Avignon, dans le Vaucluse. 

Le ministre de l'Intérieur, Gérald Darmanin, a voté à Tourcoing (Nord), la ville dont il a été réélu maire au printemps dernier. Il y est également candidat aux élections départementales.

Le taux de participation à midi est de 12,22%, soit 4 points de moins qu'en 2015.

Yannick Jadot, député européen et figure d'Europe Ecologie-Les Verts, a voté à Paris. 

La présidente du Rassemblement national, Marine Le Pen, à voté à Hénin-Beaumont, dans le Pas-de-Calais.

Xavier Bertrand, président des Hauts-de-France et candidat à sa réélection, s'est rendu dans un bureau de vote de son fief de Saint-Quentin dans l'Aisne pour voter.

La présidente de la région Ile-de-France et candidate à sa réélection, Valérie Pécresse, a voté à Vélizy-Villacoublay, dans les Yvelines.

Son adversaire dans la région, Najat Vallaud-Belkacem, soutenue par le Parti socialiste, s'est elle aussi rendue à son bureau de vote dans la matinée.

Le président de la région Auvergne-Rhône-Alpes, candidat à sa réélection, Laurent Wauquiez, a voté au Puy-en-Velay (Haute-Loire).

Le patron de La France insoumise, Jean-Luc Mélenchon, a voté à Marseille.

La tête de liste Île-de-France en commun, Audrey Pulvar, a voté à Paris.

Jordan Bardella, tête de liste du Rassemblement national en Ile-de-France, a voté à Saint-Denis.

Le ministre de l'Education nationale, Jean-Michel Blanquer, a également voté ce 20 juin. «La démocratie est notre bien commun précieux qui vit par la participation de tous», a-t-il fait valoir sur Twitter.

Le Premier ministre Jean Castex a lui voté dans les Pyrénées-Orientales, à Prades.

La tête de liste du Rassemblement national dans les Hauts-de-France, Sébastien Chenu, a voté à Denain (Nord).

Le ministre de la Justice, Eric Dupond-Moretti, candidat dans les Hauts-de-France, a déposé son bulletin dans l'urne à Cousolre, dans le département du Nord.

Le président de la région PACA, candidat à sa réélection, Renaud Muselier, a voté dans une école de Marseille.

L'ancien Premier ministre Edouard Philippe a voté au Havre (Seine-Maritime).

Les bureaux de vote ont ouvert à 8h en France métropolitaine. 48 millions d'électeurs sont appelés aux urnes jusqu'à 18h, 19h ou 20h, selon les communes.

Ce 20 juin se déroule le premier tour des élections régionales et départementales sur tout le territoire nationale (métropolitain et ultramarin). Celles-ci devaient avoir lieu en mars mais ont été reportées de trois mois en raison du contexte sanitaire.

Les bureaux de vote sont ouverts depuis 8h et fermeront à 18h dans la grande majorité des communes. Dans les villes les plus peuplées, cet horaire est cependant repoussé à 20h.

Compte tenu de l'épidémie de Covid-19, les bureaux de vote devront respecter des conditions sanitaires particulières : limitation à trois du nombre d'électeurs présents simultanément dans le bureau (six si le bureau de vote est à la fois régional et départemental), file d'attente prioritaire à l'extérieur pour les personnes vulnérables, mise à disposition d'un point de lavage des mains ou de gel hydroalcoolique, port du masque obligatoire, aération régulière des locaux tout au long de la journée, etc.

Les élections régionales

Les conseillers régionaux sont normalement élus pour six ans, mais, compte tenu du changement de date du scrutin en 2021, et de la tenue de l'élection présidentielle en 2027, le mandat des conseillers élus ce mois prendra fin en mars 2028.

Si une liste obtient la majorité absolue des suffrages exprimés (plus de 50%), elle obtient le quart des sièges à pourvoir. Les autres sièges sont répartis à la représentation proportionnelle entre toutes les listes ayant obtenu au moins 5% des suffrages exprimés. Si aucune liste n'obtient cette majorité, il sera procédé à un second tour la semaine prochaine, le 27 juin. Les listes ayant obtenu au moins 10% des suffrages exprimés peuvent se maintenir au second tour, et éventuellement fusionner avec les listes ayant obtenu au moins 5% des suffrages.

Le conseil régional a la compétence pour promouvoir le développement économique, social, sanitaire, culturel et scientifique de la région ; le soutien à l’accès au logement et à l’amélioration de l’habitat ; le soutien à la politique de la ville et à la rénovation urbaine ; le soutien aux politiques d’éducation ; l’aménagement et l’égalité de ses territoires, ainsi que pour assurer la préservation de son identité et la promotion des langues régionales.

Les élections départementales

Les conseillers régionaux sont eux aussi élus pour six ans, et leur mandat prendra fin en mars 2028.

Les élections départementales sont organisées au mode de scrutin binominal majoritaire à deux tours. Si un binôme recueille la majorité absolue et le suffrage du quart des électeurs inscrits, il est élu dès le premier tour. Si aucun des binômes ne l’emporte au premier tour, un second tour sera organisé le 27 juin. Ne se maintiennent que les binômes ayant obtenu au moins 12,5% des voix des électeurs inscrits (et non des suffrages exprimés). Au second tour, la majorité relative, c’est-à-dire le plus grand nombre de voix, suffit pour être élu.

Les conseils départementaux sont en charge de la solidarité, des actions sociales, de la santé (personnes âgées, aide sociale à l’enfance, handicap, RSA, APA) ; de l’aménagement durable du territoire (protection des espaces verts, voirie départementale, services départementaux d’incendie et de secours) ; de l’éducation, de la culture, du sport (collèges, sauvegarde du patrimoine, bibliothèques, infrastructures sportives, musées départementaux).

Plusieurs territoires constituent désormais des collectivités à statut particulier qui ne sont pas concernées par ces élections départementales : la Ville de Paris est par exemple depuis 2019 une collectivité à statut particulier qui s'est substituée à la commune de Paris et au département de Paris (son assemblée délibérante, le conseil de Paris, est élue lors des élections municipales). La métropole de Lyon, la Guyane, la Martinique et la Collectivité de Corse sont également des collectivités à statut particulier. Les collectivités d'outre-mer (Polynésie française, Wallis-et-Futuna, Saint-Pierre-et-Miquelon, Saint-Martin et Saint-Barthélemy) et la Nouvelle-Calédonie ne sont pas des départements et n'ont donc pas de conseils départementaux.