France

La justice ouvre une enquête sur les propos jugés antisémites d'un ex-général

Le parquet de Paris a indiqué avoir ouvert une enquête concernant l'ex-général Dominique Delawarde, accusé d'avoir proféré des propos antisémites sur CNews le 18 juin, en évoquant «la communauté» qui contrôlerait «la meute médiatique».

Le 18 juin, le parquet de Paris a indiqué avoir ouvert une enquête concernant un ex-général, Dominique Delawarde – signataire de la tribune polémique des généraux –, accusé d'avoir proféré des propos antisémites sur CNews.

Le parquet de Paris a ainsi annoncé à l'AFP avoir ouvert «une enquête des chefs de diffamation publique et provocation à la haine et à la violence à raison de l'origine ou de l'appartenance à une ethnie, une nation, une race ou une religion». L'enquête a été confiée à la Brigade de répression de la délinquance aux personnes.

En novembre 2020, en commentant sur un blog les résultats de l'élection présidentielle américaine, Dominique Delawarde avait avalisé «l'hypothèse d'une fraude importante», ajoutant : «Il y a, à mes yeux, trop d’indices concordants pour permettre à la "meute médiatique occidentale", dont nous savons qui la contrôle, de me convaincre du contraire».

Dans la matinée du 18 juin sur CNews, Claude Posternak – spécialiste de l'opinion et fondateur du Baromètre Posternak-Ifop – lui a demandé qui contrôlait cette fameuse «meute». A la retraite depuis le milieu des années 2010, le général sourit : «Vous savez bien qui contrôle la meute médiatique dans le monde et en France». «Qui contrôle le Washington Post, le New York Times, chez nous BFMTV et tous les journaux qui viennent se grouper autour, qui sont ces gens ?», fait mine de s'interroger l'ex-militaire. «Qui ?», insiste Claude Posternak. «C'est la communauté que vous connaissez bien», répond Dominique Delawarde.

«On va pas partir là-dessus, on va arrêter là mon général, je suis désolé», a alors immédiatement déclaré l'animateur de l'émission, Jean-Marc Morandini. «On ne peut pas laisser dire ça sur l'antenne, je suis désolé, on coupe, on enlève le général», a-t-il répété. Sur Twitter, la Licra – qui a annoncé saisir la justice –, l'association SOS Racisme ou encore l'Union des étudiants juifs de France ont dénoncé ces propos. Il montre «son visage, raciste et antisémite», a estimé l'UEJF.