France

Six mois de prison ferme requis contre Nicolas Sarkozy dans l'affaire Bygmalion

Une peine d'un an de prison dont six mois avec sursis et 3 750 euros d'amende ont été requis à l'encontre de Nicolas Sarkozy, jugé devant le tribunal correctionnel de Paris pour les dépenses excessives de sa campagne présidentielle de 2012.

Dans le procès Bygmalion lié aux dépenses de la campagne présidentielle de 2012, six mois de prison ferme ont été requis contre Nicolas Sarkozy le 17 juin.

A la fin d'un réquisitoire à deux voix, les procureurs ont souligné devant le tribunal correctionnel de Paris la «totale désinvolture» de l’ancien chef de l'Etat dans la gestion des finances d'une campagne «en or massif», qui a coûté près du double du plafond autorisé. Nicolas Sarkozy, absent à l'audience, est jugé depuis le 20 mai. Le 15 juin, il avait en outre nié d'avoir engagé des dépenses excessives lors de cette campagne présidentielle perdue en 2012.

De 18 mois à quatre ans de prison avec sursis ont d'ailleurs été requis à l'encontre des 13 coprévenus jugés au côté de l'ancien président. Les procureurs ont demandé trois ans de prison avec sursis et 50 000 euros d'amende pour l'ex-directeur adjoint de la campagne, Jérôme Lavrilleux, seul à avoir reconnu la fraude. Contre les trois anciens cadres de Bygmalion qui ont admis avoir accepté la mise en place du système de fausses factures, 18 mois de prison avec sursis ont été requis.

Dans ce dossier, Nicolas Sarkozy aurait fait le choix avec son équipe de «meetings spectaculaires et dispendieux» en demandant d'accélérer le rythme jusqu'à un rassemblement par jour.