Alors qu'il s'exprimait devant les journalistes à l'occasion de la «Marche des libertés» à Paris – plusieurs manifestations sont organisées ce 12 juin sous ce label afin de dénoncer, entre autres, la montée de «l'extrême droite» ou encore des lois présentées comme «liberticides» –, Jean-Luc Mélenchon a été visé par une attaque à la farine, le forçant à interrompre son intervention.
«Je suis vivant tout va bien ce n'est que de la farine», a rapidement déclaré le leader des Insoumis, cité par le média en ligne Blast, qui a précisé que plusieurs personnes sur place, des journalistes en premier lieu, ont été poudrées par la même occasion.
Interrogée par l'AFP, la police a indiqué que l'auteur présumé avait fait l'objet d'un relevé d'identité. Il n'avait en revanche pas été interpellé en milieu d'après-midi.
Dans la foulée, RT France a réussi à retrouver l'homme à l'origine du jet de farine, qui avait crié «collabo» avant son action et s'est défini comme «de gauche», qualifiant les personnes présentes à la manifestation de «vrais fascistes». «La gauche a été récupérée par les minorités», a-t-il expliqué, avant de dénoncer «toute la caste politique française». Il a fini par se faire expulser du cortège.
«Je comprends pas qu'il y ait personne qui s'énerve contre ces dirigeants de partis politiques […] des gros bourgeois qui parlent au peuple», a encore déclaré l'homme en question aux journalistes présents sur place, avant d'expliquer son geste comme lui ayant permis de donner «un message» dans lequel «peut-être que des gens se reconnaîtront».
Interrogé sur une quelconque appartenance politique, l'individu à la casquette s'est dit «souverainiste dans l'idée que la destruction des nations va permettre à des instances de s'élever plus haut et donc d'être moins proches du peuple» : «Je suis pour un retour au local, je suis pour plein de choses qui sont évidentes pour tout le monde», a-t-il poursuivi.
L'auteur présumé de l'enfarinage a été arrêté pour «violence volontaire» sur l'élu et placé en garde à vue en fin de journée, a appris l'AFP de source policière.
L'épisode intervient quatre jours après la gifle assénée à Emmanuel Macron par un homme qui s'était glissé parmi les partisans du chef de l'Etat, lors de son déplacement dans la Drôme.