France

Affaire de la gifle : Macron dénonce des faits «isolés» d'«individus ultraviolents»

Quelques heures après avoir reçu une gifle lors de de son déplacement dans la Drôme, le président a accordé une interview au journal Le Dauphiné dans laquelle il met en garde contre l'influence «des individus ultraviolents» dans le débat public.

A l'occasion d'une interview au Dauphiné, Emmanuel Macron a souhaité relativiser le 8 juin la gifle reçue par un homme lors d'un déplacement à Tain-l'Hermitage, dénonçant des «faits isolés», commis par «des individus ultraviolents» qui ne doivent pas, selon lui, «prendre possession du débat public». «Je ne voudrais pas que des individus isolés ou des gens qui vont vers les extrêmes puissent, en quelque sorte, faire oublier le reste», a-t-il déclaré après avoir jugé que la situation politique ne se dégradait par pour autant en France. 

«Il faut respecter les fonctions dans la République et je ne lâcherai jamais ce combat. Les fonctions, quelles qu’elles soient, sont plus grandes que nous et ne doivent pas faire l’objet d’agression particulière. J’ai d’ailleurs écrit dernièrement à un des maires de la Drôme qui avait été agressé», a-t-il encore souligné. 

«En République, il y a la liberté d’expression, de controverse, la liberté de vote, et le pluralisme démocratique qui fait qu’on peut se séparer des gens à qui on donne mandat de manière régulière et qui votent les lois pour vous. La contrepartie de ça, c’est qu’il ne peut pas y avoir de violence, de haine, ni dans le discours ni dans les actes. Sinon c’est la démocratie elle-même qui est menacée.»

La gifle reçue par le président Emmanuel Macron a été unanimement condamnée par la classe politique, de Marine Le Pen à Jean-Luc Mélenchon. Jean Castex a rapidement appelé devant les députés «à un sursaut républicain».

Dans sa dernière prise de parole, le procureur de la République à Valence, Alex Perrin, a annoncé que deux personnes dont l'auteur de la gifle avaient été placées en garde à vue. «Les deux hommes interpellés sont deux Drômois âgés de 28 ans, inconnus de la justice», a-t-il précisé. 

Détails à suivre...